La championne olympique algérienne Imane Khelif, auréolée de son triomphe aux Jeux de Paris 2024, se retrouve aujourd’hui au centre d’une controverse mondiale. La Fédération mondiale de boxe (World Boxing) a annoncé, vendredi 30 mai 2025, l’obligation pour la boxeuse de se soumettre à un test de genre, condition sine qua non pour qu’elle puisse continuer à participer aux compétitions internationales, dont les Jeux olympiques de Los Angeles 2028.
Dans un communiqué, l’instance dirigeante du noble art a précisé que Khelif ne pourra plus concourir dans la catégorie féminine tant qu’elle n’aura pas passé un dépistage génétique conforme aux nouvelles règles mises en place. Plus précisément, un test PCR visant à détecter la présence du gène SRY – indicateur biologique du sexe chromosomique – est désormais exigé de tous les athlètes majeurs évoluant dans ses compétitions.
Cette annonce a provoqué un tollé dans le monde du sport, d’autant qu’elle cite nommément Imane Khelif, médaillée d’or dans la catégorie des poids welters féminins à Paris. Pour beaucoup, cette mesure soulève des interrogations sur le respect de la vie privée, l’éthique sportive et la manière dont les instances traitent les athlètes féminines dès lors qu’elles sortent des normes physiques supposées.
Khelif, 26 ans, n’a pas officiellement réagi à cette nouvelle décision, mais avait déjà déclaré en mars dernier : « Je me considère comme une fille, comme toutes les autres. Je suis née fille, j’ai grandi comme telle et j’ai vécu toute ma vie comme telle. » Une déclaration poignante, qui résonne aujourd’hui comme un cri d’injustice face à une suspicion qu’elle juge infondée.