Lors d’une longue réunion avec les cadres et des représentants des différents corps de sécurité, le général-major Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) par intérim a menacé de mettre fin aux manifestations par tous les moyens disponibles même s’il fallait écraser les manifestants. Chengriha a ajouté qu’une année de futilité s’est écoulée et sans intervention de notre part. Qu’attendons-nous? Nous devons mettre fin à ce bruit dès que possible …
Après cette réunion, les forces du système général ont intensifié leur violente campagne contre les manifestants pacifiques, y compris les défenseurs des Droits de l’homme et autres militants avec la campagne continue d’arrestations massives et d’attaques sur les réseaux des manifestant honorables par les « mouches électroniques » dirigées par le régime militaire dictateur…
L’armée a mis en point un plan diabolique qui consiste qu’au moment des campagnes d’arrestation et des manifestations, Internet sera fréquemment coupé. En même temps un certain nombre de journalistes et de blogueurs ont reçu des menaces directes leur ordonnant de s’abstenir de couvrir des manifestations pacifiques …
Les organisations locales ont appelé le système des généraux à mettre fin immédiatement à la violence et aux représailles contre les manifestants et à soutenir le droit de réunion pacifique et la liberté d’expression.
Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes contre les manifestants à l’ouest, en particulier l’Oran, en plus de cela, des groupes de voyous non identifiés ont battu et intimidé des militants de la société civile. Au milieu de cette dictature, des organisations locales et internationales de défense des droits humains ont critiqué les autorités pour leur usage excessif de la violence contre des manifestants pacifiques. Certains d’entre eux ont signalé les traces de tortures et des mauvais traitements sur les corps des personnes arrêtées puis relâchées.
Dans un nouveau rapport, l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a décrit une sombre image de la situation des droits de l’homme dans notre pays en déclarant que « En réponse à la poursuite des protestations, les autorités ont dispersé des manifestations pacifiques, détenu arbitrairement des manifestants, bloqué des réunions organisées par des groupes politiques et des droits de l’homme et emprisonné des critiques ».
Dans ce même rapport on peut lire qu’« Alors que de grandes manifestations anti-gouvernementales se déroulaient chaque semaine, les forces de police se sont massivement déployées dans les rues et les places du centre-ville de la capitale et aux postes de contrôle, limitant effectivement le nombre de personnes pouvant atteindre les marches, puis contrôlant étroitement celles qui l’ont fait. Les autorités ont arrêté des centaines de manifestants pacifiques, libérant la plupart sans inculpation après quelques heures, mais poursuivant et emprisonnant des dizaines ».
Parfois, les détenus étaient menacés de mort s’ils continuaient à organiser des manifestations.
On se demande si le général-major Saïd Chengriha réussira-t-il dans ce que le Gaid Salah n’a pas réussi à intimider le peuple et à mettre fin aux manifestations.