L’équipe des responsables corrompus au sein de la prison d’El-Harrach a été rejointe par une grande star de la corruption.
En effet, le juge d’instruction de la Cour suprême, a ordonné la déposition de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia en tant que chef d’accusation pour corruption, selon différentes sources, mais les charges à l’encontre de l’ancien Premier ministre restent à déterminer en attendant que Abdelghani Zaalane l’ancien ministre et le responsable de campagne du président sortant Bouteflika, de se présenter lui aussi devant le juge d’instruction.
Le procureur général de la cour suprême a également demandé au Parlement de lever l’immunité parlementaire du député et ancien ministre des Transports Boudjemaâ Talaï comme l’a confirmé un membre du bureau de la Chambre basse du parlement.
Par ailleurs, les deux sénateurs et anciens ministres Said Barkat et Djamel Ould Abbes, nommés par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, ont renoncé à leur immunité parlementaire au terme de déclarations écrites déposées auprès du Bureau du Conseil de la nation.
La chambre haute du Parlement a indiqué dans un communiqué qu’ « En vertu des dispositions de l’article 127 de la Constitution et l’article 124 (alinéa 2) du Règlement intérieur du Conseil de la nation, MM Barkat et Ould Abbes ont déposé une déclaration écrite par laquelle ils renoncent volontairement à leur immunité parlementaire afin de permettre la Justice d’exercer ses missions constitutionnelles » ainsi
« il a été décidé d’annuler la réunion à huis clos prévue le mercredi 19 juin pour statuer sur la demande du ministre de la Justice, Garde des sceaux relative à l’activation de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire des deux membres, Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès » ajoute le communiqué.
Les deux hommes sont accusés par le parquet d’avoir détourné plus de 700 milliards de centimes «sous couvert d’aides aux nécessiteux, achats de bus scolaires, achats de matériels pour des handicapés, acquisition d’ambulances et aide aux étudiants dans le besoin, sans que les concernés en bénéficient».
Ould Abbès aurait même octroyé près de 150 milliards de centimes à quatre associations caritatives qu’il préside lui-même.
Le sénateur Benzaim Abdelwahab a également confirmé que le ministère de la Justice avait officiellement demandé à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du sénateur Amar Ghoul, chef du parti TAJ (Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie) et ancien ministre.