Les prix du pétrole ont quelque peu rebondi mardi matin après leur forte baisse en début de semaine.
Un baril (159 litres) de brent de la mer du Nord coûtait 60,44 dollars le matin. C’était 63 cents de plus que lundi. Le prix du baril de West American Intermediate (WTI) américain a augmenté de 56 cents à 55,25 dollars.
De manière générale, la Chine a légèrement soutenu son yuan. Lundi, une forte baisse du prix du yuan avait encore aggravé le différend commercial entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis ont alors accusé la Chine de manipulation monétaire.
Le président américain Donald Trump a accusé la Chine de manipuler sa propre monnaie et a appelé la Fed à y prêter attention. Les attaques de Trump contre la Chine renforcent les craintes du marché quant à la croissance continue des mesures protectionnistes qui affecteront négativement l’économie mondiale.
Donald Trump a également signé un décret visant à renforcer les sanctions américaines contre le gouvernement vénézuélien. Le document prévoit le blocage les actifs de la banque centrale vénézuélienne et de PDVSA. En effet, la Banque centrale vénézuélienne et la compagnie pétrolière publique PDVSA figurent sur la liste des sanctions.
Par ailleurs, le marché du pétrole réagit légèrement. Les investisseurs s’attendent à ce que les sanctions plus sévères exercent une pression supplémentaire sur la production de pétrole déjà réduite de manière catastrophique au Venezuela. Depuis 2014, la production est passée de à moins de 1 million de Baril par jour. Début 2019, la production a encore diminué de 40% et se situe maintenant à environ 700 000 baril par jour, ce qui n’a plus d’incidence significative sur le marché du pétrole.
Au Moyen-Orient, les tensions qui persistent sont temporairement reléguées à l’arrière-plan en raison des difficultés rencontrées pour déplacer les pétroliers dans le détroit d’Ormuz. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, a déclaré que l’Iran ne tolérerait plus les « crimes de mer » et continuerait d’assurer la sécurité dans le détroit d’Ormuz. Plus tôt dimanche, les forces armées iraniennes ont arrêté un pétrolier contenant de l’essence de contrebande, qui appartiendrait à l’Irak. Zarif a également rappelé que l’Iran se voyait possible de se retirer de l’accord nucléaire après l’imposition de sanctions par les États-Unis.
Un pétrolier de l’autre côté du détroit d’Ormuz a été menacé après le durcissement du conflit américano-iranien. Les États-Unis intensifient systématiquement la pression en matière de sanctions, appelant instamment l’Iran à faire des concessions sur les questions relatives aux missiles balistiques et au programme nucléaire. L’Iran, à son tour, ne veut pas négocier jusqu’à ce que les États-Unis assouplissent les sanctions. Les exportations de pétrole de la République islamique baissent chaque mois et la menace de nouvelles interruptions dans les approvisionnements en provenance du golfe Persique crée un soutien supplémentaire pour les prix du pétrole.