Le marché pétrolier réagit à l’annonce d’une rencontre prévue entre le secrétaire d’État américain et son homologue russe. Les prix du pétrole ont continué de baisser vendredi et ont fortement prolongé les pertes jusqu’à midi. Le marché a fait référence à une réunion prévue des ministres des Affaires étrangères américain et russe la semaine prochaine, qui a alimenté les espoirs de progrès diplomatiques pour désamorcer la crise ukrainienne.
Un baril (159 litres) de Brent de la mer du Nord s’échangeait pour la dernière fois à 90,68 dollars américains. C’était 2,29 $ de moins que la veille.
Le pétrole brut américain a glissé en dessous de 90 $ dans les échanges tôt le matin. Un baril de la variété américaine West Texas Intermediate (WTI) a coûté 89,38 $, soit 2,38 $ de moins que la veille. Les prix du pétrole se sont éloignés de leurs plus hauts niveaux depuis 2014, atteints au cours de la semaine.
A l’approche du week-end, la perspective de nouvelles négociations apporte un certain soulagement aux marchés financiers. Selon son ministère, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken veut discuter de la crise ukrainienne avec son homologue russe Sergueï Lavrov dans la semaine à venir.
La menace de guerre en Europe provoque depuis des semaines de fortes fluctuations des prix sur le marché du pétrole. Si la Russie envahit l’Ukraine, il faut s’attendre à un choc des prix « au moins temporairement », a prévenu le président de l’Institut Ifo, Clemens Fuest..
En plus de la crise ukrainienne, les prix du pétrole sont également plombés par les négociations en cours pour relancer l’accord nucléaire avec l’Iran, dont les États-Unis se sont retirés il y a quelques années.
Pour le moment, les chances de renouvellement de l’accord ne semblent pas mauvaises. Un nouvel accord pourrait voir les sanctions américaines levées sur le secteur pétrolier du pays et permettre à l’Iran d’augmenter ses exportations de pétrole