L’après-midi, le baril (159 litres) de Brent de la mer du Nord coûtait 96,59 dollars. C’était 2,72 $ de moins que mardi. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 1,06 $ à 90,58 $.
Sur le marché pétrolier, les acteurs du marché restent tiraillés entre la situation tendue de l’offre d’une part et les craintes d’une récession mondiale d’autre part.
En ce qui concerne la situation de l’approvisionnement, de nouvelles incertitudes planent en Libye mais aussi en Irak, où de violents combats ont éclaté après le retrait du leader chiite Moqtada al-Sadr. Les deux pays sont des membres importants de l’OPEP+, qui prévoit de se rencontrer la semaine prochaine pour discuter des futures politiques de financement. Une réduction du financement a récemment été évoquée par l’Arabie saoudite, de manière quelque peu surprenante, mais ce n’est probablement pas l’option la plus probable pour le moment. À cet égard, les pays membres voudront probablement attendre et voir si l’Iran sera bientôt autorisé à exporter à nouveau plus de pétrole si l’accord sur le nucléaire est conclu d’ici là.
Une autre préoccupation du côté de l’offre est le resserrement des stocks mondiaux de pétrole. Hier, l’American Petroleum Institute (API) a de nouveau fait état d’une baisse importante, notamment des stocks d’essence et de distillats. Les chiffres importants du ministère de l’Énergie (DOE) suivent cet après-midi.
L’approvisionnement en gaz en Europe reste également un enjeu sur le marché pétrolier. La société russe Gazprom a complètement arrêté les livraisons vers la France et fermera le gazoduc Nord Stream 1 pendant au moins trois jours dans les prochains jours en raison de la reprise des travaux de maintenance.
Du côté de la demande, les nouveaux blocages en Chine, ainsi que la forte inflation et les hausses de taux d’intérêt associées, augmentent les inquiétudes quant à une baisse de la demande de pétrole.
Sur le marché des changes, l’euro a continué de s’apprécier légèrement face au dollar américain.