Les prix du pétrole à la Bourse de Londres ont commencé jeudi à se négocier au même niveau de clôture que la veille. Les cotations en Autriche et en Suisse montrent peu de variations. La diminution de l’activité commerciale peut être attribuée aux jours fériés observés dans plusieurs régions à majorité catholique. Cette situation limite les échanges sur le marché, principalement axés sur les transactions en ligne. Il est probable que l’intérêt des acteurs du marché soit moindre que d’habitude en raison de cette situation particulière.
Après la forte volatilité de la première moitié de la semaine, l’évolution des prix du pétrole sur le marché mondial est désormais moins dynamique. Avec l’intervention du marché ce week-end, l’OPEP+ a réussi à faire passer un niveau de prix légèrement plus élevé sans déclencher un feu d’artifice sur les prix. Le pétrole brut et le gazole, déterminants pour le prix du mazout, restent dans la tendance latérale qui prévaut depuis fin avril. Seul changement : à 77 USD actuellement le baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) et à 707 USD la tonne de gazole, les prix se situent désormais sur la limite supérieure du canal tendanciel.
Hier, après le rapport mensuel de l’EIA, qui a de nouveau provoqué des hausses de prix sur les bourses du pétrole avec une augmentation des prévisions de prix du pétrole pour 2024, il y avait aussi des chiffres d’inventaire hebdomadaires du Département de l’énergie (DOE) des États-Unis. Ici, dans un contexte de forte utilisation des raffineries, il y a eu une baisse des stocks de pétrole brut. Malgré la saison des voyages, la demande intérieure de diesel, d’essence et de kérosène est restée faible, de sorte que l’augmentation du débit des raffineries a principalement entraîné une augmentation des stocks de produits.
Du côté de la demande, en revanche, ça va bien en Asie. L’Inde rapporte des ventes record d’essence et de diesel pour le mois de mai. Les ventes du même mois de l’année dernière ont été dépassées d’un bon dix pour cent et, à 20 millions de tonnes, il s’agissait de la consommation la plus élevée en mai depuis le début de la série de données en 1998.