Le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio Pedro, a averti que la communauté internationale s’écartait de la voie de la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies pour 2030, sur le continent africain, s’exprimant lors du Forum politique de haut niveau pour le développement durable de 2023 qui s’est tenu à New York, Pedro a déclaré qu’il est encore possible de sauver la mise en œuvre des objectifs de développement durable en Afrique, mais que des mesures décisives sont nécessaires pour maximiser l’utilisation des opportunités disponibles pour atteindre ces objectifs.
Il a souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine pour renforcer les capacités productives des pays du continent et s’orienter vers une industrialisation et une diversification économique durables, réduire la dépendance de l’Afrique vis-à-vis de ses exportations de matières premières et réduire sa vulnérabilité en cas de chocs, il a également appelé à un changement rapide des systèmes agricoles et alimentaires à travers le programme conjoint des jardins agricoles africains, appelant à renforcer la sécurité des richesses minérales de l’Afrique et à maximiser sa valeur ajoutée par l’industrialisation, citant l’exemple de la coopération entre la République démocratique du Congo et la Zambie dans le projet de production de batteries de voitures électriques, Pedro a également appelé à transformer la richesse naturelle du continent en un moteur de croissance et de développement durable grâce au développement d’un marché des crédits carbone qui pourrait générer 82 milliards de dollars par an, ainsi qu’à promouvoir l’action climatique et une transition vers l’énergie durable en tirant parti de l’énorme potentiel disponible pour la production d’énergie solaire, d’hydrogène, d’énergie thermique, hydroélectrique et éolienne, tout en œuvrant à promouvoir l’économie verte et l’économie bleue.
Il a souligné que la promotion du capital humain, la transformation numérique, la science, la technologie et l’innovation sont les fondements du développement durable en Afrique, appelant à passer de la mise en œuvre de projets pilotes à la mise en œuvre de programmes intégrés à grande échelle afin d’apporter un changement radical sur le terrain.