Les inquiétudes concernant une éventuelle pénurie d’approvisionnement ont poussé les prix du pétrole à la hausse pour la quatrième journée consécutive. Ce déficit est dû à la baisse de la production de schiste aux États-Unis, ainsi qu’à la baisse continue de la production en Arabie Saoudite et en Russie.
Selon le rapport de Tabnak d’Investing, le prix à terme du pétrole Brent a augmenté de 0,43% à 94,84 dollars le baril. Pendant ce temps, le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) a augmenté de 1,01 % à 92,40 $ le baril. Les prix ont augmenté régulièrement au cours des trois dernières semaines et les deux indices se négocient désormais près de leurs plus hauts de 10 mois.
Selon l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis, la production pétrolière des régions productrices de schiste aux États-Unis devrait chuter à 9,393 millions de barils par jour en octobre. Il s’agit de la production la plus faible depuis mai 2023 et de la troisième baisse mensuelle consécutive.
Ajoutant aux préoccupations en matière d’approvisionnement, l’Arabie saoudite et la Russie ont convenu de prolonger leurs limites de production communes de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année. Kelvin Wang, analyste de marché principal chez OANDA, a souligné les problèmes d’approvisionnement et certains aspects techniques qui soutiennent actuellement les prix du pétrole.
Cependant, les analystes de la National Australia Bank s’inquiètent de la volatilité future des marchés. Leur inquiétude découle des récents commentaires du PDG et ministre de l’énergie de Saudi Aramco, Amin Nasser, qui a abaissé les prévisions de demande à long terme de l’entreprise, tandis que le ministre de l’énergie a soutenu les réductions de production de l’OPEP+ et a exprimé ses inquiétudes quant aux perspectives économiques mondiales.
Les décisions de plusieurs grandes banques centrales, notamment celles des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de la Suède, de la Suisse et de la Norvège, devraient accroître l’incertitude sur les marchés. Selon Tamas Varga de PVM Energy, le marché sera tendu en raison du conflit entre les réductions d’approvisionnement et un contexte économique incertain.