Le marché pétrolier a été influencé par une légère baisse des prix à la clôture de la séance volatile de vendredi, bien que les prix aient enregistré leur premier gain hebdomadaire en deux mois.
Le prix du pétrole Brent a enregistré une légère diminution de 6 cents, soit 0,08%, se clôturant à 76 dollars et 55 cents le baril. De même, le West Texas Intermediate (WTI) a cédé 15 cents, soit 0,21%, pour clôturer à 71,43 $ le baril.
La séance a débuté avec une chute des prix, attribuée à la publication de l’enquête sur le secteur manufacturier de la Réserve fédérale de New York, révélant une troisième baisse mensuelle des nouvelles commandes. Ceci est interprété comme un possible signe d’une demande de pétrole plus faible l’année prochaine.
Philip Flynn, analyste chez Price Futures Group, a expliqué que la baisse significative des statistiques de production de New York a déclenché la chute des prix, soulignant la sensibilité accrue du marché à toute information nouvelle. Cependant, l’incertitude persiste quant à savoir si le marché a atteint son plancher.
Les commentaires du président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, sur la perspective d’une réduction des taux d’intérêt l’année prochaine, ont également perturbé les traders. Williams a clarifié que les baisses de taux ne sont pas actuellement à l’ordre du jour, soulignant qu’il est trop tôt pour envisager cette question.
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a annoncé la fin probable du cycle de hausse des taux d’intérêt visant à freiner l’inflation, bien qu’il n’ait pas exclu de nouvelles hausses. Cette annonce a entraîné une baisse du dollar à son plus bas niveau en quatre mois jeudi, rendant le pétrole libellé en dollars moins cher pour les acheteurs étrangers.
Le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué une augmentation prévue de la consommation mondiale de pétrole de 1,1 million de barils par jour en 2024. Bien que cette estimation soit supérieure aux prévisions du mois dernier, elle reste inférieure de plus de la moitié aux prévisions de croissance de la demande de l’OPEP pour l’année prochaine.
Suite à un accord fin novembre, l’OPEP et ses alliés ont convenu de réduire volontairement leur production d’environ 2,2 millions de barils par jour au premier trimestre 2024.
Enfin, un signal positif pour les marchés pétroliers a été la diminution du nombre de plates-formes de forage américaines signalée par Baker Hughes. Le nombre de plates-formes a atteint 623 unités, avec une baisse de deux plates-formes pétrolières la semaine dernière, tandis que le nombre de plates-formes gazières est resté inchangé à 119. Selon John Kilduff, associé chez Egin Capital, les marchés, en particulier le secteur pétrolier, cherchent à comprendre les événements avec prudence.