Pour la deuxième journée consécutive, les prix du pétrole sont restés quasi stables, oscillant sous l’influence de divers facteurs liés à l’offre et à la demande sur le marché asiatique.
Le Brent, référence mondiale, a légèrement progressé de 11 cents pour atteindre 73,42 dollars le baril pour les livraisons de janvier. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) américain est demeuré à 69,39 dollars le baril pour les contrats expirant en décembre, tandis que ceux de janvier ont enregistré une hausse modeste à 69,42 dollars le baril.
L’escalade de la guerre entre la Russie et l’Ukraine a maintenu un prix plancher, selon les analystes. L’utilisation récente par l’Ukraine de missiles américains ATACMS pour frapper des cibles en Russie marque une intensification des hostilités. Les experts d’ANZ soulignent que cette situation ravive les craintes de perturbations dans l’approvisionnement énergétique mondial.
Du côté de la demande, les données sur les stocks américains ont surpris les marchés. Les réserves de pétrole brut ont bondi de 4,75 millions de barils, bien au-delà des attentes. En revanche, les stocks d’essence ont chuté de 2,48 millions de barils, déjouant les prévisions d’une hausse. Les réserves de distillats ont également reculé de 688 000 barils. Ces fluctuations contrastées ont contribué à la stabilité actuelle des prix.
La Chine, plus grand importateur mondial de pétrole brut, pourrait offrir un soutien aux prix ce mois-ci. Les données de Kepler Energy montrent que ses importations de novembre atteindraient des niveaux records. Cependant, la faiblesse persistante de ses importations en 2024 a jusqu’ici contribué à une baisse de 20 % des prix du Brent par rapport à leur pic d’avril (plus de 92 dollars le baril).
La publication des statistiques officielles américaines sur les réserves pétrolières, attendue prochainement, et les évolutions géopolitiques continueront de façonner le marché dans les jours à venir.