Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a rencontré à Abidjan le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie pour discuter de nouvelles perspectives de coopération dans le secteur énergétique. Ce rapprochement vise à renforcer les relations entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire, en mettant particulièrement l’accent sur les hydrocarbures et les énergies renouvelables, ainsi que sur le développement d’infrastructures énergétiques conventionnelles. Toutefois, cette approche soulève une question fondamentale : ces initiatives s’inscrivent-elles dans une stratégie adaptée aux enjeux économiques et environnementaux actuels, ou risquent-elles de maintenir l’Algérie dans un modèle économique dépassé ?
Les échanges énergétiques entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire s’appuient principalement sur le gaz et le pétrole, reflétant la stratégie traditionnelle de Sonatrach. Cette approche permet à l’Algérie de renforcer son influence économique en Afrique tout en diversifiant ses débouchés. Toutefois, elle laisse peu de place à l’innovation ou à la durabilité.
En effet, malgré les bénéfices économiques à court terme, le choix de miser sur des ressources fossiles pourrait freiner l’Algérie dans sa transition énergétique, un enjeu devenu essentiel à l’échelle mondiale.
L’économie algérienne, fortement tributaire des hydrocarbures, montre des signes de vulnérabilité face aux fluctuations des marchés internationaux et aux exigences croissantes de durabilité. En poursuivant une stratégie basée sur les ressources fossiles, l’Algérie risque de s’enliser dans un modèle qui limite sa capacité à innover et à s’adapter aux mutations énergétiques globales.
La Côte d’Ivoire, comme de nombreux pays africains, cherche également à développer son potentiel en énergies renouvelables. Pourtant, les partenariats actuels ne semblent pas exploiter cette opportunité pour initier des projets communs autour du solaire, de l’éolien ou des infrastructures énergétiques durables. L’Algérie, riche en ressources naturelles pour ces technologies, pourrait jouer un rôle moteur en Afrique dans ce domaine, mais peine à redéfinir ses priorités. L’Algérie intensifie ses relations avec des partenaires africains tels que la Côte d’Ivoire, notamment dans le domaine énergétique.
En effet, si les partenariats avec des pays comme la Côte d’Ivoire peuvent renforcer à court terme la position de l’Algérie sur le continent africain, leur impact à long terme reste incertain. Pour répondre pleinement aux enjeux économiques et environnementaux, l’Algérie devra intégrer des initiatives en faveur des énergies renouvelables et investir dans des technologies durables. Sans cela, ces collaborations pourraient bien perpétuer un modèle économique en décalage avec les défis du XXIe siècle.