Les marchés pétroliers enregistrent une baisse notable, les prix du Brent et du WTI reculant respectivement de 0,37 % et 0,45 % mardi matin. Cette chute intervient après la publication de données commerciales chinoises pour novembre, en deçà des attentes des analystes.
Les exportations chinoises n’ont progressé que de 6,7 %, tandis que les importations ont diminué de 3,9 % par rapport à l’an dernier. Ces chiffres sont bien inférieurs aux prévisions initiales, traduisant un ralentissement économique marqué, malgré les récentes promesses de Pékin de stimuler l’économie avec des politiques budgétaires et monétaires plus accommodantes.
Bien que la Chine demeure le premier importateur mondial de pétrole, les importations cumulées sur l’année ont diminué de 3,7 % par rapport à 2023. Toutefois, une note positive émerge avec des importations atteignant 11,62 millions de barils par jour en novembre, le niveau le plus élevé depuis quatre mois.
Un rapport de S&P Global projette une légère hausse de la demande chinoise pour 2025, estimée à 17,59 millions de barils par jour. Cependant, les analystes avertissent que cette augmentation pourrait être contrebalancée par une production accrue aux États-Unis, au Canada et dans les pays de l’OPEP+.
Les marchés pétroliers restent également influencés par des tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient, exacerbées par des conflits en Syrie, entre Israël et l’Iran, ainsi que par la guerre en Ukraine. Ces éléments ajoutent une volatilité supplémentaire aux perspectives de l’énergie.
L’OPEP+ peine à stabiliser les marchés. La récente décision de reporter l’annulation des réductions de production reflète les difficultés à équilibrer l’offre et la demande dans un contexte de ralentissement économique global.
Pour les marchés pétroliers, l’avenir dépendra largement de deux facteurs clés : la capacité de la Chine à relancer sa demande intérieure et l’évolution des conflits géopolitiques. Une revitalisation économique de Pékin grâce à des mesures audacieuses pourrait revitaliser le marché, tandis qu’une stagnation économique prolongée ou une aggravation des tensions géopolitiques risquent de maintenir les prix sous pression.