Le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord a légèrement augmenté aujourd’hui, enregistrant une hausse de 6 cents (+0,08 %) pour atteindre 72,94 dollars. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a progressé de 8 cents (+0,12 %), s’établissant à 69,46 dollars.
Ces variations reflètent les incertitudes des marchés face à une demande chinoise affaiblie et aux perspectives de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Malgré ce rebond ponctuel, les deux indices pétroliers ont accusé une baisse de 2,5 % la semaine dernière, témoignant d’une relative stabilité sur les marchés. La récente diminution de l’indice du dollar, qui avait atteint un sommet en deux ans, pourrait néanmoins favoriser l’achat de pétrole par les détenteurs de devises étrangères, soutenant ainsi une légère reprise de la demande.
L’OPEP+ pourrait envisager des ajustements dans ses politiques d’approvisionnement pour contrer la volatilité. Selon JPMorgan, un excédent d’offre de 1,2 million de barils par jour est attendu en 2025, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix du pétrole Brent à 73 dollars le baril cette même année.
D’après une note des analystes de la banque, si l’OPEP+ maintient ses niveaux de production actuels jusqu’à fin 2025, le prix du Brent pourrait tomber sous la barre des 70 dollars d’ici la fin de l’année, tandis que le WTI atteindrait 64 dollars.
L’OPEP+, qui produit environ la moitié du pétrole mondial, a repoussé à avril l’éventualité d’une augmentation de la production lors de sa réunion du 5 décembre. Le groupe a prolongé certaines restrictions volontaires jusqu’à fin 2026, en réponse à une demande atone et à la montée en puissance de la production américaine et d’autres producteurs hors OPEP+. Actuellement, environ 5,85 millions de barils par jour de capacités de production sont gelés, conséquence des coupes entamées en 2022 pour soutenir les prix.
Les prévisions de JPMorgan indiquent un ralentissement de la croissance de la demande mondiale de pétrole, passant de 1,3 million de barils par jour en 2023 à 1,1 million en 2024, avant une reprise modeste à 1,3 million en 2026, en ligne avec les moyennes historiques.
Selon l’agence Fitch Ratings, le prix moyen du baril de pétrole devrait passer de 80 dollars en 2024 à 70 dollars en 2025, en raison d’une croissance plus modérée de la demande et d’une production accrue dans les pays non membres de l’OPEP+, créant un excédent d’offre.