Le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid, a affirmé que l’année 2025 sera déterminante pour moderniser l’économie algérienne et renforcer la stabilité financière du pays. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion de la Commission nationale d’évaluation des risques liés au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, et à la prolifération des armes de destruction massive, tenue au siège du ministère.
Le ministre a mis l’accent sur l’importance d’élargir l’assiette fiscale pour limiter les risques associés à l’économie informelle et aux transactions en espèces. Ces réformes visent à améliorer la gestion des flux financiers et à favoriser une économie plus transparente et résiliente.
Faid a également souligné la nécessité pour le comité de coordination nationale de maintenir un rythme de travail soutenu, afin de relever les défis complexes nécessitant une mobilisation constante.
Lors de la réunion, plusieurs priorités ont été définies pour soutenir le processus de réformes économiques en Algérie. Tout d’abord, il a été décidé d’adopter des mesures complémentaires pour réduire les risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Ces initiatives visent à garantir une conformité accrue aux standards internationaux et à renforcer la sécurité financière du pays.
Ensuite, une évaluation des progrès réalisés par le comité a été effectuée afin de répondre efficacement aux réserves exprimées par le Groupe d’action financière (GAFI). Cette étape est essentielle pour démontrer l’engagement de l’Algérie dans la lutte contre les pratiques financières illicites.
Par ailleurs, la généralisation des moyens de paiement électronique a été confirmée comme une priorité stratégique. Cette mesure, prévue dans la loi de finances 2025 et dont l’entrée en vigueur est programmée pour janvier, a pour objectif d’améliorer la transparence et la traçabilité des transactions financières, tout en limitant les flux financiers non déclarés.
Un exposé détaillé a également été présenté par la cellule de renseignement financier. Ce document a permis de mettre en lumière les progrès accomplis et les défis restants. De plus, le ministre a abordé la mise en place de feuilles de route spécifiques pour plusieurs secteurs, tels que ceux des huissiers de justice, des avocats, des experts-comptables, ainsi que des professions liées aux paris et jeux. Ces initiatives visent à instaurer des contrôles renforcés et à aligner ces activités sur des pratiques conformes aux normes internationales.
Ces réformes représentent une opportunité importante pour moderniser l’économie algérienne. Cependant, certains défis pourraient entraver leur mise en œuvre.
La lutte contre l’économie informelle, bien qu’essentielle, nécessitera des mesures incitatives adaptées pour encourager les acteurs informels à rejoindre l’économie formelle. Sans un cadre attractif et un accompagnement spécifique, ces efforts pourraient se heurter à des résistances.
De même, la généralisation des paiements électroniques est une avancée stratégique, mais son efficacité dépendra fortement de l’existence d’infrastructures technologiques adéquates, notamment dans les zones rurales, ainsi que de l’adhésion des citoyens à ces nouveaux modes de transaction.
Enfin, bien que la création de groupes de travail soit une démarche prometteuse, leur réussite repose sur une coordination rigoureuse et un suivi constant. Toute lenteur administrative ou une répartition des responsabilités floue pourrait limiter leur impact.
Ainsi, pour que ces réformes aboutissent, elles devront être soutenues par une exécution méthodique, une mobilisation forte de toutes les parties prenantes et une communication transparente avec la population.