Les marchés pétroliers ont affiché une hausse notable jeudi, marquant un début encourageant pour la première séance de bourse de 2025. Cette hausse a été soutenue par des anticipations optimistes concernant la reprise économique de la Chine, principale consommatrice mondiale de pétrole brut.
Dans un discours marquant le Nouvel An, le président chinois Xi Jinping a annoncé des politiques économiques ambitieuses visant à stimuler la demande intérieure et à renforcer la croissance.
Ces déclarations ont eu un impact positif immédiat sur les prix du pétrole, les investisseurs anticipant une augmentation significative de la demande énergétique chinoise Le pétrole brut Brent a progressé de 1,17 $ (+1,6 %) pour atteindre 75,81 $/baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a gagné 1,20 $ (+1,7 %) à 72,92 $/baril.
Cette reprise intervient alors que les traders réévaluent les risques géopolitiques et les perspectives économiques mondiales, en particulier celles liées à la Chine, premier importateur mondial de pétrole brut.
Dans son discours du Nouvel An, le président Xi Jinping a annoncé la mise en œuvre de politiques plus dynamiques pour soutenir la croissance économique en 2025. Ces promesses, bien que nécessaires, interviennent dans un contexte de ralentissement de l’activité manufacturière chinoise, comme l’a révélé une enquête Caixin/S&P Global. L’activité des usines a progressé en décembre, mais à un rythme inférieur aux attentes.
Les données officielles ont montré une stagnation de l’activité manufacturière en fin d’année, bien que les secteurs des services et de la construction aient affiché de meilleures performances. Certains analystes estiment que ces signaux de faiblesse pourraient inciter Pékin à accélérer son programme de relance, ce qui bénéficierait aux prix du pétrole.
Les investisseurs surveillent également les données macroéconomiques américaines. Tony Sycamore, analyste chez IG Markets, a souligné l’importance des prochaines publications, notamment celles de l’ISM (Institute for Supply Management), qui pourraient avoir un impact majeur sur l’évolution des prix du brut.
En parallèle, le marché anticipe les données hebdomadaires des stocks pétroliers américains, publiées par l’Energy Information Administration (EIA). Selon une enquête Reuters, les stocks de brut et de distillats devraient avoir diminué, tandis que ceux d’essence pourraient augmenter.
L’EIA a rapporté que la demande de pétrole aux États-Unis avait atteint en octobre 21,01 millions de barils par jour (b/j), son plus haut niveau depuis la pandémie de Covid-19. Cette hausse, d’environ 700 000 b/j par rapport à septembre, reflète une reprise économique solide et une consommation accrue.
D’un autre côté, la production américaine a également atteint un record, atteignant 13,46 millions de b/j en octobre, augmentant de 260 000 b/j par rapport au mois précédent.
Malgré l’optimisme actuel, un sondage Reuters prévoit que les prix du pétrole oscilleront autour de 70 $/baril en 2025. Cette prévision tient compte de la faiblesse de la demande chinoise, combinée à une augmentation de l’offre mondiale, qui pourrait annuler les efforts de stabilisation des prix menés par l’OPEP.