Le marché pétrolier mondial connaît actuellement une hausse significative des prix, atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis trois mois. Cette augmentation est principalement caractérisée par une demande énergétique accrue, stimulée par des conditions météorologiques exceptionnellement froides, ainsi qu’à des tensions géopolitiques liées à l’imposition de potentielles nouvelles sanctions contre la Russie et l’Iran. Parallèlement, des signes de reprise économique en Chine contribuent également à cette dynamique haussière.
Le pétrole brut Brent a progressé de 0,3 %, atteignant 76,81 dollars le baril, soit son plus haut niveau depuis le 14 octobre 2024, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a également enregistré une hausse de 0,3 %. , atteignant 74,18 dollars le baril, un sommet depuis le 11 octobre 2024. Ces augmentations marquent la cinquième séance consécutive de progression des prix du pétrole, reflétant une tendance soutenue par plusieurs facteurs convergents.
L’hiver 2024-2025 s’est avéré particulièrement rigoureux dans l’hémisphère nord, notamment en Europe du Nord-Ouest et aux États-Unis. Ces températures basses ont conduit à une augmentation significative de la consommation énergétique, en particulier pour le chauffage des habitations et des infrastructures industrielles. Cette demande supplémentaire a naturellement poussé les prix du pétrole à la hausse, reflétant la nécessité accrue de répondre aux besoins énergétiques.
Sanctions contre la Russie : L’administration du président américain Joe Biden envisage de durcir davantage les sanctions économiques contre la Russie, ciblant spécifiquement les revenus pétroliers du pays. Ces mesures visent à limiter la capacité de la Russie à exporter son pétrole, notamment l’offre mondiale et exercer une pression à la hausse sur les prix.
Avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence, des sanctions supplémentaires contre l’Iran sont attendues. Selon Goldman Sachs, ces mesures pourraient entraîner une réduction de 300 000 barils par jour de la production pétrolière iranienne, portant sa production totale à 3,25 millions de barils par jour d’ici le deuxième trimestre 2025. Cette diminution de l’offre iranienne accentuera la rareté du pétrole sur le marché mondial, contribuant à la hausse des prix.
La Chine, confrontée à une croissance économique en berne, a mis en place des mesures budgétaires visant à stimuler son économie. Ces initiatives de relance ont revitalisé la demande énergétique, notamment en améliorant la consommation de pétrole pour les industries et les transports. Cette reprise économique, bien que modérée, a renforcé les perspectives de croissance du marché pétrolier.
Saudi Aramco, le plus grand exportateur mondial de pétrole, a relevé les prix de son brut destiné au marché asiatique pour le mois de février. Cette décision, la première augmentation en trois mois, est un signe de confiance dans une demande pétrolière en croissance. Elle envoie un signal fort aux autres producteurs sur les attentes optimistes concernant la demande future.
Les investisseurs surveillent de près plusieurs indicateurs économiques susceptibles d’influencer les prix du pétrole. Parmi eux, les prévisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) jouent un rôle crucial : une hausse des taux d’intérêt pourrait freiner la croissance économique et, par conséquent, réduire la demande énergétique. Le compte rendu de la dernière réunion de la Fed, attendu mercredi, sera particulièrement scruté pour anticiper les orientations futures de la politique monétaire. De plus, le rapport sur l’emploi aux États-Unis, prévu pour vendredi, fournira des indications sur la santé économique globale et la consommation énergétique. Une forte croissance de l’emploi pourrait signaler une demande énergétique accrue, contribuant ainsi à soutenir les prix du pétrole.