Les marchés du pétrole brut marquent une pause ce jeudi après la forte hausse enregistrée mercredi, mais les acheteurs restent présents. Un plancher semble s’être établi, offrant des perspectives intéressantes.
Le marché du WTI a démarré la journée sur une note négative avant de voir un retour des achats. Le cours se stabilise près de la moyenne mobile exponentielle (EMA) à 50 jours, un niveau clé. À court terme, le marché apparaît tendu, mais à plus long terme, les inquiétudes semblent limitées à un éventuel repli passager, qui pourrait finalement offrir des opportunités d’achat.
La zone des 67 $ constitue un support majeur, surveillé par les traders depuis trois ans. Dans ce contexte, acheter sur les creux semble attractif, le potentiel de hausse l’emportant sur le risque de baisse. La dynamique haussière pourrait s’accentuer avec le temps.
Jeudi soir, les prix du pétrole affichent des mouvements faibles et divergents. À 17h28 (heure de Moscou), les contrats à terme de mai sur le Brent à l’ICE Futures de Londres ont reculé de 5 cents, à 73,75 $ le baril, tandis que ceux du WTI au NYMEX ont progressé de 12 cents, atteignant 69,77 $ le baril. Les investisseurs évaluent les données sur les stocks américains et les tensions liées aux droits d’importation.
Le 26 mars, le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane de 25 % sur les voitures importées à partir du 2 avril. Cette escalade dans la guerre commerciale ravive les craintes d’un ralentissement économique et d’une baisse de la demande de pétrole. « Le marché semble focalisé sur les guerres commerciales, reléguant les autres facteurs au second plan », note Fawad Razaqzada, analyste chez City Index et Forex.com. L’évolution dépendra largement de la posture de Trump : un ton plus conciliant pourrait soutenir les marchés, tandis qu’une rhétorique dure accentuerait la volatilité.
Côté offre, le département américain de l’Énergie rapporte une baisse des stocks de pétrole brut de 3,341 millions de barils la semaine dernière, dépassant les attentes d’une diminution de 1,6 million de barils (selon Trading Economics). Les réserves à Cushing, point névralgique du WTI, ont également diminué de 755 000 barils.
Le Brent reste stable, oscillant autour de l’EMA à 50 jours, un seuil décisif. Après un repli, des signes de dynamisme réapparaissent, avec un objectif probable à 75,50 $, proche de l’EMA à 200 jours. Ce niveau, historiquement significatif, devrait opposer une forte résistance.
Comme le WTI, le Brent anticipe une demande estivale robuste. Sa dimension internationale le rend sensible au redressement économique en Europe, un facteur clé pour la demande future.
Les marchés du pétrole naviguent entre tensions géopolitiques et dynamiques techniques. Les replis actuels pourraient offrir des opportunités d’achat, soutenues par des fondamentaux solides à moyen terme. Pour un suivi complet, consultez notre calendrier économique.