En France, la réforme controversée des retraites est arrivée au Parlement: après plus de dix semaines de manifestations, l’Assemblée nationale a entamé lundi le débat sur le texte juridique. Il y a 41 000 amendements pour cela La plupart des amendements proviennent du camp politique de gauche qui veut contrecarrer les plans de Macron.
Le président du Parlement, Richard Ferrand, a proposé une centaine d’heures de débat sur trois semaines pour traiter le très grand nombre de candidatures. Les chefs de groupe, cependant, l’ont rejeté. Cela signifie que pour le moment, il n’y a que des consultations de deux semaines.
Le président Macron a demandé que la première lecture soit finalisée avant les élections locales de la mi-mars et que la réforme soit adoptée avant les vacances d’été. En cas de blocage des délibérations, le gouvernement pourrait théoriquement utiliser l’article controversé 49.3 de la Constitution et faire appliquer le texte juridique sans décision parlementaire.
L’association patronale du Medef, proche du président, a qualifié le calendrier de « non durable ». Ses représentants avaient discuté des alternatives à la pleine pension avec les syndicats jusqu’en avril à 64 ans. Le gouvernement avait initialement retiré cette partie particulièrement controversée de la réforme. Si les partenaires sociaux ne s’accordent pas sur un financement alternatif de la réforme, la pension devrait s’établir à 64 ans par voie réglementaire.
Le président Macron veut unifier les plus de 40 systèmes de retraite différents du pays et réduire le déficit de milliards de dollars dans les fonds de pension. Les syndicats craignent des pertes massives pour de nombreux retraités.
La situation est rendue plus difficile pour le gouvernement par le fait que l’un des principaux reporters de la réforme, Olivier Véran, a été nommé à court terme ministre de la Santé. Il succède à Agnès Buzyn, qui se présente pour le parti présidentiel en tant que candidat à la mairie de Paris.
Les employés du métro parisien ont démissionné pour protester contre la réforme des retraites. Lundi, environ la moitié des lignes ont été exécutées selon un horaire limité. Au 20 janvier, une grève de plus de six semaines avait paralysé une grande partie des transports publics parisiens et de nombreuses liaisons ferroviaires en France avaient également échoué. Ensuite, les grévistes ont manqué d’argent. De nouvelles manifestations à l’échelle nationale ont été annoncées jeudi.