L’ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo, Luca Attanasio, a été victime d’une attaque menée contre un convoi des Nations Unies dans lequel il voyageait le lundi 22 février, vers 10 heures (heure locale),. L’Italie se demande: « Pourquoi notre ambassadeur a-t-il été tué? »
Pour le moment, les informations sont encore rares mais, d’après ce que la plupart des agences de presse et des journaux locaux apprennent, Attanasio a été victime d’une tentative d’enlèvement contre le personnel de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies active dans le pays (MONUSCO). Cette version a également été confirmée par les gardes du parc national des Virunga, qui sont intervenus sur les lieux aux côtés des forces armées de la République démocratique du Congo. Contrairement au reste des sources actuellement informées de l’actualité, une source congolaise a plutôt déclaré que « les auteurs de l’attaque auraient eu le diplomate italien comme objectif principal ». A l’appui de cette hypothèse, nous ne disposons toujours pas d’informations suffisantes mais le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a assuré qu ‘ »aucun effort ne sera épargné pour faire la lumière sur ce qui s’est passé ».
L’attaque a frappé le convoi de l’ONU alors qu’il se déplaçait dans la province orientale du Nord-Kivu, précisément le long de la route entre Goma et Bukavu, près de la ville de Kanyamahoro. Le chef de la délégation de l’UE était également présent dans la voiture. Avec l’ambassadeur italien et le carabinier de son escorte, un chauffeur a également été tué dans l’attaque. Plusieurs personnes ont été blessées.
De nombreux groupes armés opèrent dans la région des Virunga, à la frontière entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda, à l’est du pays. On estime que les régions du nord-est riches en or abritent environ 160 formations rebelles, avec un total de plus de 20 000 combattants. Au cours des deux dernières décennies, l’ONU a tenté de stabiliser la situation dans ce pays africain en déployant une force de maintien de la paix d’environ 15 000 personnes, mais la question de la sécurité, en particulier dans ces régions, reste critique. Parmi les groupes les plus meurtriers figurent les soi-disant Forces démocratiques alliées (ADF), originaire d’Ouganda.
