Alors qu’il venait de livrer la plus grande saison de sa carrière, Ousmane Dembélé semblait lancé sur une autoroute vers le Ballon d’Or. Vainqueur de la Ligue des champions avec le Paris Saint-Germain, auteur d’un exercice étincelant, le Français faisait office de grand favori… jusqu’à ce qu’un facteur inattendu vienne bouleverser les pronostics : le succès collectif du PSG pourrait paradoxalement le priver du Graal individuel.
La dispersion des voix entre les stars parisiennes – Hakimi, Donnarumma, Vitinha ou encore Marquinhos – pourrait affaiblir mécaniquement sa candidature. Un scénario comparable à celui de Vinicius Jr en 2024, évincé au profit de Jude Bellingham malgré une saison éclatante avec le Real Madrid.
Le PSG, dominateur en Ligue 1 et triomphant 5-0 en finale de C1 face à l’Inter Milan, comptera probablement six ou sept joueurs dans la liste des 30 finalistes. Chacun d’eux séduira une partie des votants : Hakimi auprès des jurés africains, Donnarumma chez les Italiens, Vitinha pour ses performances en fin de saison… Un éclatement des suffrages qui pourrait faire passer Dembélé au second plan.
Autre handicap : l’absence de campagne médiatique orchestrée par le PSG. À la différence du Real Madrid, qui avait activement soutenu la candidature de Mbappé ou Bellingham par le passé, le club parisien reste étonnamment discret. Une invisibilité médiatique qui, combinée à la faible visibilité internationale de la Ligue 1, fragilise la position de l’ailier français.
Dans les médias allemands et américains, le nom de Dembélé reste moins cité que ceux de Haaland, Mbappé ou du prodige espagnol Lamine Yamal.
Sur le plan personnel, Dembélé ne facilite pas non plus les choses. Fuyant les plateaux télé, refusant les interviews à répétition, sa réserve naturelle empêche sa légende de s’écrire à haute voix. Même sur les affiches de la Coupe du monde des clubs, il est éclipsé par Mbappé ou Haaland.