Le gouvernement malien a indiqué qu’au moins 60 soldats avaient disparu après que des djihadistes présumés eurent attaqué deux bases militaires au Mali, à la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins 25 morts. La G5 Sahel Force, soutenue par les Français, travaille à la traque des assaillants.
Les assaillants lourdement armés sont arrivés lundi matin dans la communauté de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, pour attaquer un bataillon malien de la force régionale G5 Sahel, selon le gouvernement.
À peu près au même moment, des hommes armés ont attaqué un autre camp militaire à Mondoro, également situé près de la frontière.
Les combats se sont poursuivis mardi avec des troupes maliennes appuyées par un appui aérien.
« Parmi les rangs de la FAMA (forces armées maliennes), le bilan provisoire est de 25 morts, 4 blessés environ 60 personnes portées disparues et de lourdes pertes en matériel », a déclaré le gouvernement sans préciser le lieu où elles ont été tuées.
Les autorités ont indiqué qu’après des échanges de coups de feu, l’armée avait repris Boulikessi, tuant au moins 15 assaillants.
Les autorités ont indiqué qu’une force conjointe avec des soldats burkinabé appuyés par des troupes françaises stationnées dans la région poursuivaient les assaillants, qu’ils ont qualifiés de « membres présumés d’Ansarul Islam ».
Ansarul Islam est accusé de nombreuses attaques au Burkina Faso depuis son arrivée dans la région frontalière en 2016.
Le bilan fait partie des plus lourdes atteintes par les forces maliennes cette année alors qu’elles luttent pour contenir les groupes militants liés à Al-Qaïda ou à l’État islamique qui se sont installés dans des régions du Mali où ils ont lancé des attaques sur le Sahel.
Le Mali a été pris dans les mains des djihadistes en 2012 avant que les militants ne soient chassés par une intervention militaire menée par la France. Mais une grande partie de la région reste instable et les violences menées par les djihadistes se sont étendues au centre du pays, provoquant souvent une effusion de sang entre groupes ethniques.
