Le 24 janvier 2025, Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, a sévèrement critiqué Vladimir Poutine, l’accusant d’essayer de manipuler Donald Trump dans le but de déstabiliser les négociations sur la guerre en Ukraine. Cette déclaration intervient après que Poutine a exprimé son admiration pour l’ex-président américain et s’est montré à engager des pourparlers avec lui sur la situation ukrainienne. Zelensky a utilisé les réseaux sociaux pour dénoncer cette stratégie, affirmant que Poutine cherchait à exploiter le désir de Trump d’apporter une solution rapide au conflit pour faire avancer les intérêts russes, mais a ajouté avec fermeté que « aucune manipulation russe ne pourrait désormais réussir « .
La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de trois ans, a profondément affecté non seulement la région mais aussi les relations internationales. Le Kremlin, dirigé par Vladimir Poutine, a vu sa position se dégrader, notamment en raison des sanctions imposées par l’Occident et des condamnations internationales. Cependant, malgré la pression croissante, la Russie continue de maintenir sa position en Ukraine et de cibler les infrastructures ukrainiennes essentielles à son effort de guerre.
Poutine a également profité de cette occasion pour faire l’éloge de Donald Trump, le qualificatif de « leader intelligent et pragmatique ». Le dirigeant russe a partagé l’opinion de Trump selon laquelle la victoire de Joe Biden en 2020 aurait été « volée », et a affirmé que si Trump avait été réélu, la guerre en Ukraine n’aurait pas éclaté. Ces commentaires ont été perçus par beaucoup comme une tentative de renforcer l’influence de Trump dans les affaires internationales et de favoriser une approche plus favorable à la Russie dans le contexte des négociations sur la guerre.
Pour sa part, Donald Trump, récemment réélu président des États-Unis, a affirmé qu’il mettrait fin à la guerre en Ukraine « en 24 heures » s’il était à la tête du pays, menaçant de sanctionner économiquement la Russie si elle ne cessait pas rapidement ses hostilités. Trump a également suggéré que la baisse des prix du pétrole pourrait précipiter la fin du conflit, en appelant les pays producteurs, notamment l’Arabie Saoudite et l’OPEP, à agir pour réduire les coûts du carburant. Néanmoins, Poutine a rejeté cette idée, la qualifiant de non réaliste et affirmant qu’il ne prendrait aucune mesure économique susceptible de nuire à l’économie américaine.
Malgré ces échanges verbaux, la guerre en Ukraine reste en grande partie dans une impasse militaire. Le Kremlin a intensifié ses attaques aériennes contre des cibles en Ukraine, notamment des installations militaires et énergétiques. Ces frappes ont coûté la vie à plusieurs civils, notamment dans la région de Kiev où trois personnes ont été tuées lors d’une attaque de drones russes. En réponse, l’Ukraine a lancé des attaques de drones contre des installations en Russie, dont des raffineries de pétrole et des infrastructures électriques, intensifiant ainsi le conflit à la frontière.
La question de la diplomatie internationale reste au cœur des préoccupations. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Yermak, a exprimé des inquiétudes majeures concernant le fait que Poutine semble vouloir exclure l’Europe des discussions sur l’avenir de l’Ukraine. Yermak a souligné que Poutine cherche à négocier même la paix et l’avenir de l’Ukraine sans la participation de l’Ukraine elle-même, ni celle de ses alliés européens. L’Ukraine, at-il précisé, ne permettra pas que de telles décisions soient prises sans sa participation directe et sans celle de ses partenaires européens.
Dans l’ensemble, ces événements font apparaître une situation de plus en plus complexe où les relations internationales et les dynamiques politiques jouent un rôle central dans l’évolution du conflit. Les déclarations de Poutine et Trump, combinées aux attaques continues sur le terrain, témoignent de la possibilité de la situation. Le processus diplomatique, bien que central, reste profondément incertain, avec des tensions croissantes entre les puissances mondiales, une Europe inquiète de son rôle dans les négociations, et une Ukraine déterminée à préserver sa souveraineté et à mettre fin à l’agression russe. Les mois à venir seront décisifs pour déterminer si ces nouvelles discussions influenceront le cours de la guerre ou si elles ne feront qu’ajouter à la complexité du conflit.