L’Algérie, fidèle à ses habitudes provocatrices, a décidé de fermer ses consulats à Nice, Marseille et Montpellier, une mesure qui semble démesurée face aux enjeux réels, plongeant ainsi les relations franco-algériennes dans une crise évitable. Alors que la diplomatie mondiale mise sur le rapprochement et cherche à construire des ponts plutôt que des murs, Alger semble s’enfermer dans un isolement volontaire.
En riposte, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, dégaine son arsenal diplomatique : embargo sur les vols algériens, remise en cause des accords de 1968, et un refus catégorique des passeports diplomatiques algériens. Un duel au soleil, version paperasse, où le panache cède la place à des déclarations fermes.
L’Algérie persiste dans sa logique de confrontation en refusant de reprendre ses ressortissants expulsés, ces « indésirables » que Paris souhaiterait voir quitter le pays. Ce refus, loin d’être anodin, privilégie l’affirmation de puissance à une résolution pragmatique des problèmes. La fermeture des consulats, combinée à ce rejet catégorique, ressemble davantage à une manœuvre géopolitique qu’à une véritable défense de la souveraineté nationale. Ce bras de fer, teinté d’une revanche mal maîtrisée, semble une réponse impulsive aux défis migratoires, bien loin d’une approche stratégique réfléchie. Le nationalisme, brandi comme un étendard, camoufle mal des fragilités internes plus profondes.
L’argument récurrent de la “fierté nationale” perd de sa crédibilité face à l’absence d’initiatives diplomatiques concrètes. En refusant de reprendre ses ressortissants dans le cadre d’accords bilatéraux, l’Algérie aggrave une situation déjà tendue et ferme la porte à un dialogue sérieux sur des enjeux migratoires et économiques cruciaux. Pendant ce temps, la gestion opaque des passeports diplomatiques, privilège d’une élite déconnectée, ajoute une touche d’ironie à ce tableau. Alors que le pays fait face à de nombreux défis internes, ses choix diplomatiques semblent davantage dictés par des calculs politiques internes que par une volonté réelle de coopération internationale.
Plutôt que de saisir l’opportunité de rétablir une relation équilibrée avec la France, l’Algérie s’enlise dans un jeu de symboles et de rapports de force. Cette posture nuit à son image sur la scène mondiale et prive ses citoyens des bénéfices d’un partenariat renouvelé avec Paris. Entre provocation et maladresse, Alger semble préférer l’isolement à la construction de ponts – un choix dont les conséquences pourraient peser lourd, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.