Un épais nuage noir a recouvert le ciel d’Andalousie ce mercredi 14 mai, après qu’un violent incendie s’est déclaré dans un entrepôt de produits chimiques situé dans la zone industrielle « La Red », à Alcalá de Guadaíra, à une quinzaine de kilomètres de Séville. En réponse, près de 80 000 habitants ont été contraints de se confiner chez eux, sur ordre des autorités.
Le feu, déclaré aux alentours de 13h20, a rapidement pris de l’ampleur, provoquant la panique parmi les riverains et un déploiement massif des services d’urgence. Selon les premières informations relayées par les secours, une étincelle dans un réservoir contenant un produit toxique pourrait être à l’origine du sinistre.
« Il s’agit d’un produit assez toxique. Heureusement, le réservoir a entièrement brûlé, ce qui a permis d’éliminer la source immédiate de danger », a expliqué la maire d’Alcalá de Guadaíra, Ana Isabel Jiménez Contreras, en assurant en soirée que l’incendie était désormais « contrôlé et délimité ».
Le bilan humain reste limité : deux personnes ont été légèrement blessées. L’un, un ouvrier, a souffert de brûlures légères, tandis qu’une autre victime a été prise en charge pour inhalation de fumée. Aucune évacuation massive n’a été ordonnée en dehors du périmètre industriel, mais les consignes de confinement ont été claires : rester à l’intérieur, portes et fenêtres closes, et éviter de s’approcher du site.
Ce drame survient seulement quatre jours après un autre accident similaire : 150 000 personnes avaient été confinées samedi en Catalogne, dans le nord-est du pays, à la suite d’un incendie dans un dépôt industriel de produits chlorés utilisés pour les piscines.
Ces incidents à répétition relancent les débats sur la sécurité des installations industrielles, notamment dans les zones densément peuplées. Les autorités locales ont promis une enquête approfondie sur les conditions de stockage des produits inflammables dans la zone touchée.
Les services d’urgence, appuyés par des unités spécialisées en risques chimiques, ont rapidement contenu l’incendie, évitant une propagation qui aurait pu avoir des conséquences sanitaires et environnementales catastrophiques. Les analyses de l’air sont en cours, bien que les premières estimations n’indiquent pas de danger immédiat pour la population.