La Grèce est en proie à une crise incendiaire sans précédent, alors qu’une canicule extrême frappe le pays depuis plusieurs jours, poussant les températures à dépasser les 45 °C dans plusieurs régions. Des incendies de forêt d’une ampleur dévastatrice ravagent le nord d’Athènes, le Péloponnèse, ainsi que plusieurs îles comme la Crète, Eubée et Cythère.
Cette situation dramatique pousse les autorités à demander officiellement l’aide de l’Union européenne pour renforcer la lutte contre les flammes.
Les vents violents, soufflant jusqu’à 7 Beaufort sur certaines zones, attisent les foyers déjà multiples, particulièrement au nord d’Athènes, dans la péninsule du Péloponnèse, ainsi que sur les îles de Crète, d’Eubée et de Cythère. C’est précisément dans la région d’Athènes que la situation est la plus alarmante. À Drosopigi, village situé à une trentaine de kilomètres de la capitale, les autorités ont procédé à une évacuation massive des habitants après que plusieurs maisons ont été détruites par les flammes. L’incendie s’est propagé rapidement vers le village voisin de Kryoneri, où là aussi des habitations ont été touchées.
Les pompiers, confrontés à ces conditions extrêmes, ont fait état de cinq personnes hospitalisées, dont un pompier gravement brûlé, trois personnes souffrant de difficultés respiratoires dues à la fumée dense, et une femme âgée victime d’un accident vasculaire cérébral. Malgré une mobilisation intense, les secours peinent à contenir la progression des incendies face à des vents capricieux et une sécheresse qui durcit le terrain.
Sur l’île de Cythère, la situation est tout aussi préoccupante : des dizaines d’habitants ont été bloqués sur une plage et ont dû être secourus par les garde-côtes, avec l’aide de bateaux privés. De vastes zones forestières, déjà replantées après les terribles incendies de 2017, sont à nouveau détruites, portant un coup dur à la biodiversité locale et à l’économie rurale.
Face à l’ampleur de la criseDes appareils italiens sont attendus dans les prochaines heures, tandis que des pompiers spécialisés venus de République tchèque sont déjà sur place pour appuyer les opérations. Au total, les forces engagées combinent moyens terrestres, aériens et volontaires locaux, dans une mobilisation qui rappelle la gravité de la situation.
Les autorités ont multiplié les appels à la vigilance, rappelant que le niveau d’alerte est au maximum dans plusieurs régions, où le risque d’incendie est « Rouge 5 », synonyme d’une probabilité extrêmement élevée d’apparition de nouveaux foyers. Les habitants sont priés de suivre scrupuleusement les consignes de sécurité, notamment en évitant toute activité susceptible de provoquer des départs de feu.
Au-delà des dégâts immédiats aux habitations et aux infrastructures, c’est aussi la faune, la flore et les ressources en eau qui subissent un impact durable, menaçant l’équilibre écologique et les moyens de subsistance des populations rurales. La reconstruction après ces catastrophes s’annonce longue et coûteuse.