Selon des sources officielles, le président américain Donald Trump accueillera ce vendredi à la Maison Blanche le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan pour une cérémonie officielle de signature de paix. Ce sommet, annoncé comme historique, marquera la fin d’un conflit qui perdure depuis des décennies entre ces deux anciennes républiques soviétiques.
En marge de cette signature, Trump a également confirmé la conclusion d’accords économiques bilatéraux entre les États-Unis et chacun des deux pays, soulignant la volonté américaine de renforcer son influence dans une région géopolitiquement sensible.
Cette rencontre fait suite à plusieurs mois d’efforts diplomatiques intensifs menés par l’administration Trump, dont l’objectif était de surmonter les obstacles qui entravent la paix dans le Caucase du Sud. En juillet dernier, une première tentative de rapprochement avait eu lieu à Abou Dhabi, sans aboutir à des résultats concrets.
Washington voit dans cet accord une condition essentielle pour l’intégration de l’Azerbaïdjan aux accords d’Abraham — ces accords signés sous la présidence Trump qui visaient à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays musulmans. Si Bakou entretient déjà des liens historiques avec Israël et plusieurs nations d’Asie centrale, son adhésion officielle à ce cadre diplomatique renforcerait considérablement la coopération commerciale et militaire, consolidant ainsi la présence américaine dans la région.
La signature de cet accord ne se limite pas à la simple résolution d’un conflit territorial. Elle intervient également dans un contexte géopolitique complexe, notamment vis-à-vis de l’Iran voisin. Le projet de corridor de Zanguezour, cher à l’Azerbaïdjan, vise à relier directement son territoire à la République autonome du Nakhitchevan, puis à la Turquie, en traversant la province arménienne de Syunik, frontalière de l’Iran.
Cette voie de transit stratégique, envisagée comme un passage international, suscite la vigilance de Téhéran. Le ministère iranien des Affaires étrangères a rappelé à plusieurs reprises que toute modification des voies de transport doit respecter l’intégrité territoriale et les frontières internationalement reconnues, sans altérer l’équilibre géopolitique régional.
Les analystes estiment que ce tournant pourrait favoriser un renforcement des alliances stratégiques sous influence américaine, au détriment des intérêts traditionnels de Moscou ou d’Ankara, et redessiner les rapports de force dans cette zone-clé entre Europe, Asie et Moyen-Orient.