Plusieurs pays arabes et de la communauté internationale ont salué l’arrivée des parties de la crise soudanaise à une formule consensuelle sur la gestion de la période de transition.
De son côté le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Abdullatif ben Rachid Al Zayani, s’est félicité de l’accord conclu entre le conseil militaire et les forces de liberté et de changement sur les arrangements pour la phase de transition au Soudan.
L’Arabie saoudite aégalement salué l’accord et a exprimé l’espoir que « cette étape importante sera le début d’une nouvelle période de sécurité et de stabilité ».
Le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Yusuf Bin Ahmed Al Uthaymeen, a qualifié l’accord de Khartoum d’un pas positif.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a souligné l’importance de « préserver la sécurité et la stabilité du Soudan et de répondre aux aspirations de son peuple frère ».
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a souligné l’importance de cet accord, qui constitue une étape importante dans « cette période délicate de l’histoire du Soudan ».
L’UE a qualifié l’accord de Khartoum de significatif et a souligné l’importance de sa mise en œuvre de bonne foi, appelant à la formation d’un gouvernement civil le plus rapidement possible.
Auparavant, cet accord avait été salué par les pays suivants: la Turquie, la Grande-Bretagne, Éthiopie, Qatar, Palestine, Égypte, Yémen, Émirats arabes unis, Nations unies, Union africaine et la Ligue arabe.
Par ailleurs, le Conseil militaire a annoncé vendredi matin qu’il était parvenu à un accord avec les forces de la liberté et du changement, ce qui nécessite un partage du pouvoir entre les deux parties au cours d’une période de transition menant aux élections.
L’accord conclu, grâce à l’intervention de l’Éthiopie et l’Union africaine, prévoit la création d’un conseil souverain qui conduira la période de transition de trois ans et trois mois et comprendra cinq militaires et cinq civils, en plus d’un membre civil convenu par les deux parties, pour un total de onze membres.
Les deux parties ont également convenu de former un gouvernement de compétences civiles indépendantes dirigé par un Premier ministre et de mener une enquête transparente sur les divers événements sanglants qu’a connus le pays au cours des dernières semaines.
Sachant qu’une fois l’accord conclu, les manifestants soudanais ont annulé un appel à la désobéissance civile prévu pour le 14 juillet. Le leader de « l’Alliance pour la liberté et le changement », Ahmed Rabee, a déclaré que cette annulation va permettre la mise en œuvre de l’accord.
« Nous sommes convenus avec les forces de la liberté et du changement de mettre la main dans la main pour sortir le Soudan de sa crise », a déclaré Mohamed Hamdan Dogolo alias Hemidti, chef adjoint du Conseil militaire soudanais.
Dans un autre contexte, Hemidti a souligné que le Conseil ait remis à la Banque centrale du Soudan toute l’aide financière reçue depuis son accession au pouvoir, y compris des fonds provenant de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Il a ajouté que les fonds fournis par l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis « n’ont pas encore été utilisés et ils sont toujours à la banque centrale ».
Hamidati n’a pas donné de détails sur les fonds fournis par Riyad et Abou Dhabi à son pays après le renversement de l’ancien président Omar al-Bachir.
Les pays du Golfe ont convenu en avril de fournir 3 milliards de dollars à Khartoum, dont un dépôt de 500 millions de dollars à la banque centrale, et le reste pour répondre aux besoins du pays en aliments, médicaments et dérivés du pétrole.
Les opposants misent en question la nature du soutien extérieur apporté au conseil et affirment qu’il fait partie d’une contre-révolution visant à contrecarrer le mouvement populaire exigeant le transfert du pouvoir à une autorité civile.