Dans une tournure spectaculaire, Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 24 ans, a fui Damas, marquant une fin brutale à des décennies de règne familial. Selon des sources russes, le président syrien déchu aurait trouvé refuge à Moscou avec sa famille, après un offensif éclair mené par des rebelles islamistes radicaux. Cet événement, survenu dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024, a transformé la donne en Syrie, propulsant le pays dans une nouvelle phase incertaine de son histoire.
L’assaut décisif des rebelles, soutenus par des puissances étrangères telles que la Turquie et les États-Unis, a permis de conquérir Damas, scellant le sort du régime. Profitant d’une armée syrienne affaiblie par les défections et la corruption, les forces de l’opposition ont utilisé des tactiques modernes, incluant drones et raids rapides, pour déstabiliser les derniers bastions gouvernementaux. Les rebelles ont rapidement pris le contrôle des villes stratégiques d’Alep, Hama et Homs avant de s’emparer de la capitale.
Ce renversement marque un tournant décisif après plus de dix ans de guerre civile. La « paix fragile » instaurée depuis quatre ans a été brisée, soulignant les failles structurelles du régime d’Assad. Les images de célébration dans les rues de Damas, où des statues d’Hafez al-Assad ont été détruites, symbolisent la rupture avec le passé. Le Premier ministre intérimaire Mohammad Ghazi al-Jalali a promis des élections libres, signalant une volonté de reconstruction nationale.
La chute d’Assad soulève des enjeux géopolitiques majeurs. Tandis que la Russie, alliée de longue date de la Syrie, accorde l’asile à la famille présidentielle, elle s’efforce de préserver ses bases militaires dans le pays. De son côté, la Turquie soutient activement les rebelles, tandis que les États-Unis suivent de près les développements pour évaluer leur impact sur la stabilité régionale. D’autres acteurs, comme l’Égypte et la Jordanie, redoutent l’influence croissante des groupes islamistes radicaux.
Le leader rebelle Abou Mohammad al-Jolani, ancien chef d’un groupe affilié à al-Qaïda, s’efforce de se repositionner en acteur politique modéré. Cependant, sa tentative de redorer son image suscite des réticences à l’international. Alors que la Syrie entre dans une nouvelle phase, la transition politique devra gérer un paysage fracturé, où les alliances sont aussi complexes qu’instables.
La guerre civile syrienne n’est pas terminée, mais la chute de Bachar al-Assad marque indéniablement une nouvelle ère pour la région. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si la Syrie peut se reconstruire ou sombrer davantage dans le chaos.