Alors que les négociations piétinent et que la pression s’intensifie, Benjamin Netanyahu a réaffirmé samedi soir sa ligne dure. Le Premier ministre israélien s’est montré inflexible face aux exigences du Hamas, excluant toute concession majeure en échange de la libération des otages encore retenus à Gaza. « Je crois que nous pouvons ramener nos otages à la maison sans céder aux diktats du Hamas », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée préenregistrée, sa première depuis le rejet par le Hamas d’une récente proposition de trêve.
Netanyahu a inscrit cette prise de parole dans une logique de fermeté, qualifiant le moment actuel de « phase décisive » du conflit. Refusant toute idée de retrait ou de cessez-le-feu sous conditions, il a martelé que « mettre fin à la guerre dans ces conditions de capitulation enverrait un message à tous les ennemis d’Israël : qu’enlever des Israéliens peut mettre Israël à genoux ».
Jeudi, le Hamas avait repoussé l’offre israélienne, la jugeant « partielle » et exigeant un accord global comprenant un retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza, sans conditions de désarmement. Une position jugée inacceptable à Jérusalem, qui voit là une manœuvre pour gagner du temps et renforcer les capacités militaires du mouvement islamiste, considéré comme organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
« Si nous promettons de ne plus combattre, nous ne pourrons plus jamais retourner nous battre à Gaza », a poursuivi Netanyahu, invoquant la mémoire des soldats tombés depuis le 7 octobre 2023. Une date marquée par l’attaque sanglante du Hamas, considérée comme la plus meurtrière contre le peuple juif depuis la Shoah.
Mais cette posture inflexible ne fait pas l’unanimité. Le Forum des familles d’otages, représentant les proches des Israéliens captifs à Gaza, continue de plaider pour une solution diplomatique, même si cela implique un cessez-le-feu immédiat. « Il faut une solution négociée », ont-ils répété, exprimant leur frustration face à l’impasse actuelle.
À mesure que les bombardements se poursuivent – 54 morts palestiniens annoncés par la Défense civile à Gaza ce samedi – et que les tractations diplomatiques se heurtent à l’intransigeance des deux camps, l’issue du conflit demeure plus incertaine que jamais.