La diffusion de nouvelles vidéos montrant des otages israéliens détenus à Gaza, affaiblis, amaigris et visiblement traumatisés, a déclenché une onde de choc dans les capitales occidentales et relancé la pression sur l’ONU. Dans ces enregistrements glaçants, publiés par le Hamas et le Jihad islamique depuis jeudi dernier, on voit notamment l’otage Evyatar David, en détention depuis plus de 650 jours, contraint de creuser le sol d’un tunnel exigu, dans ce qui semble être une mise en scène macabre.
En Israël, l’indignation est totale. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer un accord immédiat en vue de la libération des otages. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, 49 restent captives, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. La publication de ces images a ravivé les tensions politiques internes, mais aussi les appels à l’international pour une réaction ferme.
Le président français Emmanuel Macron a réagi dans un message publié sur X (anciennement Twitter), dénonçant une « cruauté abjecte » et une « inhumanité sans limite ». Il a appelé à la libération « inconditionnelle » des otages et réaffirmé l’engagement de la France pour obtenir un cessez-le-feu et un accès humanitaire massif à Gaza. La France a d’ailleurs intensifié ses largages de colis humanitaires par voie aérienne ces derniers jours.
Face à l’émotion suscitée, le Conseil de sécurité des Nations unies a été saisi en urgence pour débattre de la situation. Plusieurs diplomaties occidentales demandent que des mesures concrètes soient adoptées pour contraindre le Hamas à libérer les otages, tandis que d’autres insistent sur la nécessité d’une solution politique globale. Emmanuel Macron a réitéré son soutien à une solution à deux États, affirmant que « la paix ne viendra qu’avec la coexistence de deux nations, dans la sécurité et la dignité ».
Mais au-delà des discours, l’ONU est aujourd’hui sous pression. Son incapacité à faire appliquer des résolutions concrètes dans le conflit israélo-palestinien, son impuissance face à la crise humanitaire à Gaza, et la lenteur de ses mécanismes de réponse face à la détresse des otages, nourrissent les critiques. Le sort des captifs, quant à lui, reste suspendu aux tractations en coulisses, tandis que les images insoutenables continuent de hanter l’opinion publique.