Riyad renforce la crise humanitaire au Yémen en retenant 13 navires qui transportaient, avec l’autorisation de l’ONU, des produits alimentaires et pétroliers destinés à des civils.
Une source yéménite du port d’Al-Hudayda (ouest) a indiqué mercredi à la télévision locale que les 13 navires en question transportaient une aide humanitaire, comprenant des produits alimentaires et pétroliers, aux Yéménites assiégés depuis la mer.
L’informateur, cité dans l’anonymat par les médias yéménites, a dénoncé le fait que les saoudiens avaient confisqué les navires alors qu’ils disposaient des autorisations nécessaires délivrées par les Nations unies pour l’aggravation de la situation humanitaire dans le pays le plus pauvre du monde arabe.
Cependant, les forces d’agression continuent de garder les navires humanitaires à destination du Yémen, lorsqu’elles arrivent au port de Jizan, situé au sud-ouest du royaume arabe,
La Yemen Oil Company, à son tour, a dénoncé mardi que malgré les affirmations de l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, présentées le 22 novembre devant le Conseil de sécurité des Nations unies (UNSC) du que les navires de ravitaillement entrent dans le port yéménite pour éviter une crise humanitaire, Riyad refuse de libérer cinq pétroliers qu’il avait retenus le 29 novembre.
À cet égard, il a averti que la poursuite du maintien de l’aide humanitaire augmenterait les souffrances de la nation yéménite, qui se trouve déjà dans une situation plutôt précaire.
Les saoudiens ont justifié le blocus, affirmant qu’il s’agissait de faire pression sur le mouvement populaire Ansarolá. Toutefois, des organisations humanitaires ont indiqué que la population civile, notamment les enfants, était la plus touchée par la brutalité saoudiens.
Cependant, des dizaines des Yéménites manifestent devant le bureau des Nations Unies à Al Hudaydah (ouest), contre le blocus imposé par l’Arabie saoudite et à ses alliés, La déclaration finale de la manifestation reprochait au royaume arabe et à ses alliés d’être responsables de la « catastrophe humanitaire au Yémen » et soulignait que la saisie de navires à destination du Yémen « constituait un génocide du peuple yéménite ».
Les manifestants ont arboré des drapeaux yéménites et scandé des slogans contre Riyad, tout en critiquant les Nations Unies pour avoir gardé le silence sur les crimes commis par les Saoudiens contre le peuple yéménite.
Le ministère yéménite de la Santé a mis en garde vendredi contre la détérioration de la situation sanitaire à la suite du blocus.
Yusuf al-Hazeri, un porte-parole du ministère, a déclaré samedi que le blocus saoudien contre son pays avait bombardés des milliers d’hôpitaux et de centres de santé, mettant en danger la vie de nombreux patients.
De fait, le Yémen est actuellement confronté à la pire situation humanitaire au monde en raison de l’agression saoudienne, a averti l’ONU, au point que plus de 24 millions de Yéménites – plus de 80% de la population – ont besoin de toute urgence d’une aide humanitaire.