Le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah a lancé, dans un discours prononcé hier mercredi, un nouvel appel pour « un dialogue national inclusif » sans la participation de l’État y compris l’armée, en vue d’organiser la prochaine élection présidentielle.
M.Bensalah a invité les acteurs politiques nationaux, l’ensemble des composantes de la classe politique, les personnalités patriotiques nationales, les mouvances qui structurent la société civile, à participer à ce dialogue destiné à « débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle » afin qu’ils apportent « leur contribution à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ».
Le chef d’état affirmé, à ce titre, que le processus de dialogue qui sera lancé incessamment « sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des Personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale. « Des personnalités qui émergent du fait de leur autorité morale ou de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle, les rendant éligibles à l’accomplissement de cette noble mission et qui seraient de nature à les aider à conduire et à faciliter ce dialogue » a –t-il ajouté
Il s’est engagé, à cet égard à ce que l’État dans toutes ses composantes, y compris l’Institution Militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus. Il se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de Personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement » a-t-il poursuivi
Dans le même contexte, M. Bensalah a assuré que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision »
Bensalah précise encore, à ce sujet que les révisions de la loi qui régit les élections sera au centre du dialogue politique, considérant que les textes actuellement en vigueur ne répondent pas aux critères de la transparence et de la régularité.
Enfin, le chef de l’Etat invite les algériens à adhérer à cette nouvelle initiative politique dont la finalité est l’organisation de la présidentielle afin d’élire un président de la République en toute liberté, en toute transparence. Et c’est lui, fort de sa légitimité populaire d’engager les réformes politiques profondes que le Mouvement populaire réclame depuis le 22 février.
Notons qu’il s’agit de la deuxième proposition de dialogue du chef de l’Etat Bensalah. Le 6 juin, il avait appelé l’ensemble de la classe politique au dialogue afin d’arriver à un consensus autour de l’organisation de l’élection présidentielle, une proposition rejetée par la contestation.