Les deux anciennes ministres Houda-Imane Feraoun et Djamila Tamazirt ont été placées en détention provisoire hier mardi au terme de leur comparution devant la chambre d’accusation de la cour d’Alger.
Poursuivies dans des affaires liées à la corruption, les deux responsables seront incarcérées à la prison de Kolea dans la wilaya d’Alger.
L’ex-ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt est concernée par l’affaire liée au complexe de corso dans laquelle elle est accusée d’« abus de pouvoir volontaire à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations, octroi d’avantages indus lors de la passation de marchés publics, dilapidation volontaire et détournement de deniers publics dans le cadre de l’exercice des fonctions, trafic d’influence, conflit d’intérêts, fausse déclaration des biens, blanchiment d’argent et de revenus criminels issus de la corruption ».
Pour sa part, l’ex-ministre de la Poste et des Télécommunications, Imane Houda Feraoun, est poursuivie dans une autre affaire liée à Algérie Télécom (AT), pour « infractions aux dispositions législatives et réglementaires, par l’octroi d’indus avantages à autrui lors de la passation de marchés publics, dilapidation de deniers publics et abus de fonction »
De leur Côté ,le collectif de défense des deux responsables a décidé de faire appel devant la cour suprême de la décision de la chambre d’accusation, qui a rendu mardi soir la décision de placer les deux anciens ministres en détention provisoire dans l’établissement pénitentiaire El kolea après enquête avec eux dans les affaires liées à le corruption.
Pour rappel, Djamila Tamazirt Houda-Imane Feraoun ont été convoquées par la brigade de la gendarmerie nationale de Bab Jdid à Alger, en janvier dernier, juste après leur départ du gouvernement. Elles ont été interrogées sur des affaires de malversations et de corruption pendant l’exercice de leurs fonctions, et ont été placées alors sous interdiction de sortie du territoire national (ISTN).