Des milliers de manifestants algérien sont été au rendez hier 5 mars pour le 107e vendredi du hirak populaire à Alger et dans plusieurs wilayas du pays, enracinant la mobilisation hebdomadaire du mouvement populaire suspendu depuis mars dernier en raison de la propagation du coronavirus Covid-19 en Algérie.
Dans la capitale, plusieurs cortèges ont emprunté les grands axes du centre-ville avant de converger vers la place de la Grande Poste, lieu emblématique des rassemblements du Hirak.
Les protestants ont revendiqué un changement radical et une rupture totale avec l’ancien régime, tout en scandant des slogans phare du hirak à l’instar de « dawla madania, machi askaria» (pour un Etat civil, non au régime militaire), «l’istiqlel, l’istiqlel !» (l’indépendance), «le bled bledna we endirou raïna» (ce pays est nôtre et nous ferons ce qui nous pleît), ou encore, « Etat terroriste , retirez nous la nationalité » en réaction à l’avant projet de loi portant déchéance de nationalité visant les ressortissants algériens à l’étranger.
Un dispositif policier a été déployé au centre villes et dans les principaux quartiers des wilayas d’Oran, Alger, Tiaret (ouest), Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Constantine et Annaba pour dissuader les citoyens de descendre dans les rues.