CNLD : « 23 détenus du hirak populaire sont en grève de la faim » pour “dénoncer leur arrestation arbitraire”

Arrêtés samedi dernier 3 avril lors d’une marche du hirak populaire, 23 détenus d’opinion, incarcérés à la prison d’El Harrach d’Alger sont en grève de la faim en protestation contre leur détention, a fait savoir le Comité National pour la Libération des détenus (CNLD).
Dans un communiqué sur sa page officielle sur facebook, le CNLD a affirmé que les détenus sont au 5e jour de grève de la faim à la prison d’El Harrach entamée depuis mercredi 7 avril.
Selon le Comité national, il s’agit d’abdelhak ben rahmani dit merouane, talhi saïd dit zinou, slimane hocine, abdelli zouhir abdeldjalil, ahmed betrouni, walid oudjit, agoumadz bachir, menkhel mohamed lemine, saleh abdelhakim, malek abdelhalim, ainsi que Adel Bensaada, Ahmed Ouakli, Omar Lerari, Lotfi Bouguerra, Benameur Belkacem Rachid, Ali Senouci, Fatehi Diyaoui, Ahmed Lakhdari, Lounes Boutankikt, Zakaria Metidji, Taazibt Abdelkayoum, Aimad Guendoul et Mohamed Selmane.
Les 23 manifestants sont tous accusés d’“incitation à attroupement non armée”, ” attroupement non armée”, “atteinte à l’unité nationale” et “outrage à corps constitué”.
Dix activistes ont été écroués après avoir comparu devant le Tribunal de Bab el Oued, et les 13 autres ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.
Mercredi dernier, l’ONG de défense des droits humains, Amnesty International, avait dressé un tableau noir de la situation des droits humains en Algérie en 2020, tout en soulignant que les autorités algériennes continuent de restreindre la liberté d’expression en Algérie en procédant à de multiples arrestations de journalistes, militants et voix critique de régime algérien.
« Cette année encore, les autorités ont arrêté et poursuivi en justice les manifestants pacifiques, les journalistes, les militants et les citoyens qui n’avaient fait qu’exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, dans le cadre de mouvement de protestation de grande ampleur connu sous le nom de hirak»,selon le nouveau rapport annuel de l’ONG sur la situation des droits de l’homme dans le monde.