Le militant du hirak Karim Tabbou a été placé hier jeudi 29 avril sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur du tribunal de Bir Mourad Raïs d’Alger, suite à une plainte déposée par le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) pour l’avoir empêché d’assister aux obsèques du Moudjahid et l’avocat Ali Yahia Abdennour, a annoncé le comité National pour la Libération des Détenus dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
M. Tabbou 47 ans avait été placé en garde à vue mercredi 28 avril dans un commissariat à Chateauneuf (Alger) , avant d’être présenté dans l’après-midi devant le procureur du tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger, pour diffamation et menace du président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), précise le CNLD .
Selon la même source, ce dernier avait été conspué par l’opposant lors des funérailles de l’avocat Ali Yahia Abdenour, vétéran du combat pour les droits humains en Algérie, lundi dans un cimetière algérois.
Karim Tabou est accusé dans cette affaire d’« incitation à attroupement non armé », « attroupement non amé », « insultes », « outrage à corps constitué durant l’exercice de ses fonctions », « atteinte au respect dû aux morts dans les cimetières », « prise et publication d’images sans autorisation » et « atteinte à l’unité nationale ».
Par ailleurs, un autre militant, Slimane Hamitouche, arrêté à son domicile, a été aussi soumis jeudi à un contrôle judiciaire par le même tribunal. La même mesure a été prononcée à l’encontre de Hicham Khiyat, co-fondateur de Nida-22, une initiative indépendante de dialogue au sein du Hirak, qui avait été arrêté à Blida près d’Alger.