Près de 200 détenus d’opinion se trouvent actuellement dans les prisons algériennes pour leur opinion politique sur les réseaux sociaux ou pour leur participation dans les manifestations pacifiques du mardi ou vendredi, ont annoncé la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Selon le dernier bilan du CNLD , pas moins de 174 détenus d’opinion 174 algériennes et algériens croupissent en prison, répartis dans 31 wilayas, dont 70 à Alger, 23 autres détenus d’opinion sont recensés en prison dans la wilaya de Sétif, 9 à Skikda, 8 à Bordj Bou Arreridj et 8 autres à Bejaïa,
En outre, 6 détenus d’opinion sont également emprisonnés dans la wilaya de Chlef, tandis que 5 autres sont emprisonnés à Boumerdes, 4 autres détenus d’opinion ont aussi été recensés dans chacune des wilayas d’Oran, Annaba, Relizane et Mostaganem, rapporte le CNLD.
« La majorité de ces personnes son détenues pour leurs activités et participation au mouvement populaire « hirak » qui a débuté le 22 février 2019 et dont les deux dernières marches de vendredi (117ème et 118ème) », a souligné la même source tout en qualifiant ce qui se passe actuellement de « dérive spectaculaire » et d’« entorse ».
Pour sa part, le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, Saïd Salhi, a fait également état d’un bilan similaire concernant les détenus d’opinion dans les prisons algériennes, recensant « 175 détenus d’opinion en trois mois depuis la grâce de Tebboune en février passé ».
Le ministère de l’Intérieur avait exigé le 9 mai une déclaration pour la tenue des marches dont celles du Hirak. A cet effet, des dizaines de manifestants ont été arrêtés lors des tentatives de marches au cours des deux dernières semaines et ont été placées sous mandat de dépôt et d’autres ont été condamnés à de la prison ferme comme c’est le cas des 9 manifestants interpellés vendredi 21 mai à Skikda.