Le groupe ETRHB et toutes ses filiales ainsi que ses biens de l’homme d’affaires, Ali Haddad passent sous le contrôle de l’État. En effet, le groupe est officiellement la propriété du Trésor public, et donc de l’État algérien, en application des sentences du tribunal d’Alger, confirmées par la Cour suprême, a annoncé dans un communiqué l’administrateur judiciaire du groupe, Benallegue Abdelhak .
« Suite à la décision de la Cour suprême de rejeter les pourvois en cassation et de rendre les jugements prononcés dans l’affaire du groupe Haddad définitifs et applicables, nous informons les employés du groupe ETRHB et ses filiales que le groupe et ses entreprises sont devenus la propriété du Trésor public”, a révélé l’administrateur judiciaire désigné pour gérer le groupe après l’incarcération de Ali haddad .
A travers cette note destinée aux travailleurs du groupe et signée par l’administrateur de l’ETRHB, le même responsable a affirmé que toute décision concernant l’entreprise est du « ressort de l’État », et ce après des mesures de transfert effectif de propriété qui seront prises bientôt.
Le groupe annonce que cette nationalisation va engendrer des changements à tous les niveaux au niveau de l’entreprise et de son fonctionnement à savoir règlement intérieur, les contrats en cours, les registres de commerce, informe la même source
En outre et pour accélérer dans ces opérations de restructuration et de changement qui s’impose au groupe ETRHB, l’administrateur a décidé de mettre l’ensemble des travailleurs en congé annuel ; lequel a été d’ailleurs avancé afin de permettre l’exécution des mesures prévues par la loi, tout en assurant le service minimum.
Dans sa lettre, l’administrateur a promis également de régler l’ensemble des problèmes en suspens dont le retard dans le versement des salaires, les cotisations patronales non versées à la CNAS et à la Cacobath, le remboursement des crédits aux différents organismes ainsi que la préparation d’un plan de travail et de gestion pour l’avenir.
Pour rappel, l’homme d’affaires Ali Haddad a été condamné le 3 novembre 2020 à 12 ans de prison ferme par la cour d’Alger . Il est actuellement en détention à la prison de Tazoult à Batna.