Le juge d’instruction près du tribunal militaire de Blida a ordonné la semaine dernière le placement sous mandat de dépôt l’ancien secrétaire général du ministère de la défense nationale, le général-major Abdelhamid Ghriss pour des faites liés à la corruption, selon le quotidien francophone El Watan.
D’après des informations parvenues au même média, le général-major Ghriss est accusé de faits de corruption relatifs à l’affaire l’adjudant-chef à la retraite Guermit Bounouira ayant été extradé vers l’Algérie en août 2020 et actuellement en détention pour « haute trahison ».
Limogé en mars dernier et placé sous ISTN (interdiction de sortie de territoire national), le militaire Ghriss est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation dont «enrichissement illicite», «abus de fonction» et «détournement de deniers publics».
Des faits qui remontent à la période où il était à la tête de l’une des plus importantes directions au ministère de la Défense, celle de l’organisation et de la logistique, mais aussi en tant que secrétaire général avec d’importantes prérogatives, qui le mettaient au centre de nombreux marchés et transactions militaires, et dans le premier cercle du feu Gaïd Salah.
Le quotidien El Watan révèle également dans son édition d’aujourd’hui que le général-major Abdelhamid Ghriss est aussi présenté comme étant “un acteur important”, auprès d’autres généraux, dans le cadre des attaques électroniques menées sous le slogan «Badissiya-Novembriya» tout au long du Hirak en 2019.
Notons que le général-major Ghriss avait occupé de 2018 à mars 2021 la troisième plus importante position dans la hiérarchie militaire après celle du ministre de la Défense nationale et du chef d’Etat-Major de l’ANP.