Le parti du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ne prendra pas part aux élections locales du 27 novembre prochain .En effet, le parti a décidé de boycotter ce rendez-vous électoral après un vote des membres du Conseil national du parti qui se sont réunis ce vendredi au cercle de moudjahid (Nadi El-Moudjahid) à Alger.
Le conseil national du parti, a voté à la majorité absolue pour la non-participation, 76 se sont prononcés pour le rejet et 28 en faveur de la participation.
“C’est une décision du Conseil national qui a été prise suite à un débat très riche et durant lequel on a enregistré un record du point de vue du nombre d’interventions pas seulement des membres du Conseil national mais aussi des membres du conseil national qui avaient une autre casquette celle de maire ou d’élu à l’Assemblée populaire de wilaya en exercice”, a indiqué le président du RCD, Mohcine Belabbas.
S’agissant des motifs de la non-participation de son parti au scrutin, le président du parti a souligné dans un document publié aujourd’hui qu’“Au-delà de l’absence des conditions d’une compétition électorale libre et transparente, le régime électoral promulgué par ordonnance du chef de l’Etat est devenu caduque en vertu de l’article 142 de la constitution qui stipule que « le Président de la République soumet les ordonnances qu’il a prises à l’approbation de chacune des chambres du Parlement au début de sa prochaine session. Sont caduques les ordonnances non adoptées par le Parlement”.
D’après le même responsable, « il s’agit là d’un abus de position et d’une atteinte caractérisée à une règle fondamentale édictée par la constitution du pays et qui ainsi détruit le fondement de l’autorité de l’Etat. Ce qui rend l’organisation d’élections locales anticipées et la convocation du corps électoral illégales“.
Pour le parti RCD, « la même illégalité caractérise le mandat de l’assemblée nationale actuelle et risque de s’étendre au mandat des futurs assemblées communales et de wilaya si une décision n’est pas prise pour laisser le mandat en cours aller à son terme d’autant plus qu’aucune urgence déclarée n’est à signaler pour ce scrutin ».
Il est à rappeler que le Parti des Travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS) ont décidé d’y prendre part après avoir boycotté les trois scrutins organisés ces deux dernières années (présidentielle du 12 décembre 2019, référendum sur la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020 et les élections législatives du 12 juin dernier).