Le verdict est tombé hier dimanche14 novembre dans l’affairede Nacer Maghnine, président de l’association Bab-El-Oued.
En effet, l’homme de culture et le militant politique, Nacer Meghnine a vu sa peine aggravée par le juge près la cour d’Alger de 8 à 12 mois de prison ferme, a fait savoir le le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
Selon le CNLD, Nacer Meghnine est poursuivi pour les chefs d’accusation « participation à des délits qui portent atteinte à l’interêt national et l’unité nationale », « percevoir de l’argent d’une instance étrangère dans le but de commettre des faits qui touchent à l’unité nationale et à l’ordre public », « possession et distribution de tracts qui portent atteinte à l’intérêt national » et « incitation à regroupement non armée ».
Arrêté le vendredi 16 avril 2021 lors de la 113e marche du hirak populaire et placé en détention provisoire depuis le 20 avril, l’animateur associatif ne quittera la prison que le 20 avril 2022.
Nacer Meghnine a été condamné le 26 septembre dernier à 8 mois de prison ferme par le tribunal de Baïnem (Bab El Oued) alors que le parquet avait requis 2 ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA.
De son côté, la Direction générale de la sûreté nationale avait qualifie dans son communiqué l’association Bab-El-Oued de « criminelle » et « non agréée », l’accusant d’avoir obtenu un financement « d’une représentation diplomatique d’un grand pays à Alger », sans citer ce « grand pays », qui permettrait à SOS Bab El Oued « d’acquérir des équipements et des appareils technologiques modernes, utilisés pour produire des films et des documents provocateurs ainsi que des publications et des pancartes incitatives durant les marches populaires » du hirak.
A titre de rappel, la DGSN avait annoncé, en outre l’arrestation par la police judiciaire de huit personnes, âgées de 26 à 60 ans, qui active au sein « d’une association culturelle non agréée » à Bab El Oued.