Le président Abdelmajid Tebboune a promis dimanche à Alger de satisfaire “les revendications légitimes” des personnels de la santé “avant la fin de l’année”.
“Nous sommes déterminés à mettre en œuvre les recommandations de ce séminaire dans la mesure du possible et selon les moyens financiers du pays, ainsi qu’à prendre en charge toutes les préoccupations des personnels du secteur de la santé à l’image des questions financières, des statuts et de la carrière professionnelle, et ce, avant la fin de l’année en cours”. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’état dans une allocution prononcée à l’occasion de la clôture des travaux du séminaire sur le système de santé, organisé au Palais des nations, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha et du ministre de la Santé, Aberrahmane Benbouzid, en sus des membres du Gouvernement, des conseillers du président de la République et des responsables des instances nationales.
Pour le président algérien, “il est temps de prendre en charge les revendications légitimes des affiliés du secteur” et de leur accorder leurs droits en reconnaissance des efforts consentis dans l’intérêt du pays, tout en indiquant que les circonstances qu’a connues le pays “ont imposé” le report de la prise en charge des préoccupations des personnels du secteur durant les deux dernières années, au vu des “priorités”.
Sur un autre plan, le président de la république a qualifié le système de santé algérien, de “l’un des meilleurs systèmes en Afrique en termes de gratuité des soins et de couverture sanitaire”, rappelant les grands progrès réalisés dans ce secteur depuis l’indépendance grâce à “la mobilisation des médecins et à leur rôle dans l’éradication de nombreuses maladies mortelles”.
Selon Tebboune, le problème ne réside pas dans “l’organisation ou les moyens”, mais plutôt dans “l’attente des citoyens qui rêvent d’un système sanitaire” de haut niveau. Il a admis que “nous ne sommes pas les meilleurs au monde, mais nous ne sommes pas non plus les pires, nous avons des points forts qu’il faut préserver et des points faibles qu’il faut corriger”.
Dans le même sillage, Tebboune a également évoqué “l’adoption d’un système de vaccination dont les résultats sont aujourd’hui patents, faisant de l’Algérie le premier pays en Afrique dans ce domaine”, ainsi que d’autres indicateurs positifs tels que l’augmentation de l’espérance de vie.
Entre autres revendications soulevées depuis plusieurs mois par les professionnels du secteur figurent notamment “la prime de décès pour les familles des praticiens victimes de la pandémie, la couverture à 100% de l’assurance totale pour les personnels de santé, la bonification des cotisations de retraite et la reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle, l’amélioration du pouvoir d’achat qui ne cesse de se dégrader ainsi que de meilleures conditions de travail, à travers notamment un renforcement en moyens humains et matériels dans les structures de la santé”.