Le président du Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a rendu ce lundi 6 juin son verdict dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale de l’élection présidentielle avortée d’avril 2019.
En effet, les deux principaux accusés dans cette affaire Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et Ali Haddad, ex-patron de l’ETRHB ont été condamnés respectivement à 8 ans et quatre (4) ans de prison ferme de prison ferme.
Saïd Bouteflika a également été condamné à verser au Trésor public 3 millions de DA.
Pour sa part, l’ancien homme d’affaires Ali Haddad a été condamné, à quatre années de détention, assortie d’une amende d’un million de dinars et la confiscation de tous ses biens, pour blanchiment d’argent, trafic d’influence et non déclaration de biens. Ali Haddad a été acquitté du chef d’accusation de financement occulte de la Présidentielle annulée d’avril 2019, pour le compte du candidat Abdelaziz Bouteflika.
Le procureur de la République près le Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait requis à l’encontre des deux prévenus 10 ans de prison ferme, 3 millions de dinars d’amende et la confiscation des biens mobiliers et immobiliers saisis en vertu des ordonnances de saisie du juge d’instruction.
Les chefs d’inculpation retenus à l’encontre de Saïd Bouteflika et Ali Haddad sont liées à l’acquisition d’équipements, par l’ancien président du FCE (Forum des chefs d’entreprises) pour une valeur de 220 000 euros, au profit de la chaîne Istimraria TV, créée à effet de promouvoir le cinquième mandat. Il s’agit de « abus de fonction » ; « blanchiment d’argent », « financement occulte d’un parti politique » et « dissimulation de revenus issus de l’argent de la corruption ».