Le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Merad, ont donné hier dimanche 25 septembre le feu vert pour le lancement de l’opération du 6e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2022) avec l’utilisation pour la première fois depuis l’indépendance, des nouvelles technologies pour fournir des données et des indicateurs socio-économiques exact s.
Le lancement du recensement a débuté hier dimanche à la Place Aïssat-Idir, ommune de Sidi M’hamed d’Alger, en présence du wali d’Alger, Rabehi Abdennour, et se terminera le 9 octobre prochain.
Ce recensement dont les résultats seront rendus publics trois mois après la fin de l’opération revêt une “importance stratégique” dans la mesure où les données qu’il fournira refléteront fidèlement le degré d’application sur le terrain des réformes engagées par l’Etat à tous les niveaux au cours de ces dernières années, notamment dans le cadre de la mise en œuvre des engagements internationaux, à l’instar des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
Dans le même sillage, l’exploitation des données de ce recensement permettra aux Pouvoirs publics d’élaborer et d’ajuster de manière plus efficace les politiques de développement et d’agir de manière ciblée pour un meilleur rééquilibrage au niveau régional à même de reprendre en charge, entre autres, les zones d’ombre et déshéritées.
L’organisation fonctionnelle du RGPH est régie par des textes législatifs, dont la loi numéro 86-09 du 29 juillet 1986 relative au Recensement général de la population et de l’habitat, ainsi que le décret exécutif numéro 21-465 portant l’organigramme général du sixième Recensement de la population et de l’habitat.
Sur le terrain, les agents engagés pour la réalisation de cette opération procéderont à la collecte de renseignements à caractère social, démographique et économique de chaque membre de famille, les informations sur le mariage, la mobilité, la migration, l’éducation, l’enseignement, ainsi que des renseignements sur les principaux services publics et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Aussi, il sera procédé au recensement des personnes aux besoins spécifiques et les sans-abri ainsi que l’identification des constructions, des habitations et autres, de même que la réalisation du contrôle de qualité au plus haut degré pour recenser et appliquer les normes internationales contribuant efficacement à l’évaluation et à l’examen rigoureux des résultats.
Pour la réussite de ce recensement qui devrait renvoyer une image positive de l’Algérie, notamment en termes de classement et de classification internationaux, les autorités ont mobilisé les moyens humains et financiers nécessaires, avec la formation de plus de 2467 formateurs, en plus de la mobilisation de plus de 61000 agents, dont 51000 chargés de recensement, 8032 agents-contrôleurs et 2000 agents de réserve, selon le ministre de la Numérisation et des statistiques.
A noter que le dernier recensement général de la population et de l’habitat remonte à l’année 2008, le nombre de la population en Algérie était de 34,5 millions d’habitants.