La Première ministre française, Élisabeth Borne a débuté l’après midi de ce dimanche 9 octobre une visite de deux jours en Algérie pour donner « une impulsion nouvelle » à la réconciliation amorcée fin août par les présidents des deux pays.
A son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, Mme Élisabeth Borne a été accueilli par le premier Ministre Aïmene Benabderrahmane à l’aéroport d’Alger. Elle a été accompagnée d’une forte délégation composée de pas moins de 16 ministres.
Parmi les ministres présents, figurent Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Olivier Dussopt (Travail), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Pap Ndiaye (Éducation nationale) ou encore Rima Abdul Malak (Culture) .
Son déplacement débutera par le dépôt d’une gerbe au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d’indépendance (1954-1962) face à la France, ainsi qu’au cimetière Saint-Eugène, à Alger, où reposent nombre de Français nés en Algérie.
La cheffe du gouvernement devrait lors de ce voyage rencontrer le président algérien Abdelmadjid Tebboune, avec qui Emmanuel Macron avait conclu le 27 août un « partenariat renouvelé » autour de six axes qui restent à concrétiser.
La Première ministre présidera aujourd’hui avec son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane, la réunion du 5e Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont la dernière édition remonte à 2017, où il sera surtout question de «coopération économique».
Le CIHN doit se conclure par la signature « d’accords », qui ne seront pas forcément des contrats d’entreprises et porteront sur la formation, la transition énergétique, la coopération économique, la jeunesse et l’éducation, ainsi que le régalien. Il s’agit pour Paris de donner une « impulsion nouvelle » à la relation franco-algérienne « pour la tourner vers l’avenir vers des projets concrets ».
Il est utile de rappeler que les présidents des deux pays avaient fin août ouvert la voie à un assouplissement du régime de visas accordés à l’Algérie, en échange d’une coopération accrue d’Alger dans la lutte contre l’immigration illégale.