Le rideau est tombé mercredi 2 novembre sur la 31e édition sommet de la ligue arabe, après deux jours de débats sur différentes questions régionales et internationales au Centre international des conférences (CIC) à Alger,
Les travaux de 31e session du Sommet arabe d’Alger a été couronnée par la «Déclaration d’Alger», lue en séance de clôture par le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui, en annonçant que le prochain sommet aura lieu en Arabie Saoudite.
La Déclaration d’Alger appelle à travailler au renforcement de l’action arabe commune en vue de préserver la sécurité nationale des États arabes dans son acceptation globale et dans toues ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale, et de contribuer au règlement des crises que traversent certains pays arabes, de manière à préserver l’unité des États membres, leur intégrité territoriale et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles.
La déclaration rejette toute forme d’ingérence dans les affaires internes des pays arabes et insiste sur la nécessité de trouver des solutions arabes aux problématiques arabes à travers le renforcement du rôle de la Ligue arabe dans la prévention des crises et leur résolution de manière pacifique, ainsi que la consolidation des relations inter-arabes. La déclaration salue également les efforts déployés par de nombreux pays arabes, en particulier l’État du Koweït, dans le but de parvenir à la solidarité arabe et du Golfe.
En ce qui concerne le dossier de la cause palestinienne, la déclaration met l’accent, sur la centralité de la question palestinienne et le soutien inconditionnel aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris sont droit à la liberté, à l’autodétermination et à l’établissement d’un État palestinien indépendant jouissant d’une pleine souveraineté sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec comme capitale Al-Qods-Est, ainsi que le droit au retour et à la réparation des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution n°194 de l’ONU en 1948.
La Déclaration réaffirme également l’attachement à l’Initiative arabe de paix de 2002 avec tous ses éléments et toutes ses priorités et l’engagement arabe pour une paix juste et globale en tant choix stratégique pour mettre fin à l’occupation israélienne de l’ensemble des territoires arabes.Elle insiste, à cet égard, sur l’importance de poursuivre les efforts visant à protéger la ville d’Al-Qods occupée et ses sacralités et à la défendre face aux tentatives inacceptables et condamnables d’occupation visant à altérer sa composition démographique, son identité arabo-islamique et chrétienne et son statut historique et juridique, saluant, en ce sens, le rôle du Comité Al-Qods et de l’Agence Bayt Mal Al-Qods dans la défense de la Ville sainte et le soutien à la résistance de ses habitants.
Cette déclaration exige la levée du siège israélien sur la bande de Gaza et condamne l’usage de la force par la puissance occupante contre les Palestiniens, ainsi que toutes les pratiques barbares, y compris les assassinats et les arrestations arbitraires.
Au volet international, la Déclaration d’Alger met plus que jamais en lumière les déséquilibres structurels des mécanismes de gouvernance mondiale. Et sur l’urgence d’y répondre dans le cadre d’une approche qui assure la parité et l’égalité entre tous les pays et qui mette fin à la marginalisation des pays en développement, en soulignant aussi la nécessité pour les pays arabes de participer à la formulation du nouveau système international pour le monde post-Coronavirus.
Aussi, l’accent a été mis sur l’attachement aux principes de non-alignement et à la position arabe commune sur la guerre en Ukraine, qui est fondée sur le renoncement à l’usage de la force et la recherche de l’option de la paix par un engagement effectif.
Pour ce qui concerne la promotion et la modernisation de l’action arabe commune , la déclaration souligne l’Engagement à avancer dans la voie du renforcement et de la modernisation de l’action arabe commune et de l’élever au niveau des aspirations des peuples arabes, selon une nouvelle approche qui appuie les cadres traditionnels et place au cœur de ses priorités les préoccupations et les préoccupations du citoyen arabe.
Elle insiste également sur la nécessité de lancer une dynamique interactive entre les institutions arabes officielles et les acteurs de la société civile de tous horizons et forces vives, en créant des espaces d’échange d’idées, de discussion fructueuse et de dialogue constructif dans le but d’unir les efforts pour relever les défis.
Au sujet des relation avec le pays voisins, « la Déclaration d’Alger » souligne la nécessité de construire des relations saines et équilibrées entre le groupe arabe et la communauté internationale, y compris son environnement islamique, africain et euro-méditerranéen, sur la base du respect des règles de bon voisinage, de la confiance, de la coopération fructueuse et de l’engagement mutuel à les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies, au premier rang desquels figurent le respect de la souveraineté des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ,en mettant en avant aussi l’importance des forums de coopération et de partenariat qui réunissent la Ligue des États arabes avec divers partenaires internationaux et régionaux en tant qu’espaces importants de consultation politique, établissant des ponts de communication et établissant des partenariats équilibrés fondés sur le respect et les avantages mutuels.