Le président Abdelmadjid Tebboune a rencontré jeudi les responsables de certains médias nationaux. L’interview a été diffusé jeudi soir sur les chaines de télévision et stations de radio nationales , au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets nationaux et internationaux.
Le chef de l’état a affirmé que sa plus grande préoccupation actuellement était de parachever, durant les deux années restant de son mandat présidentiel, la concrétisation des 54 engagements pris devant le peuple algérien.
Le président de la république affirme qu’il n’est pas satisfait à 100% car « nous pouvions faire plus » mais l’année 2023 sera celle de la consolidation des acquis « afin de ne pas reculer, nous sommes arrivés à un point que nous pouvons qualifier de non-retour, ce qui nous permet de ne plus revenir en arrière, l’Algérie Nouvelle demeurera toujours pour ses filles et ses fils, pour sa jeunesse et pour toute sa composante », a-t-il déclaré.
Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, Tebboune a répondu à son éventuelle candidature à un deuxième mandat présidentiel, affirmant qu’il était encore trop tôt d’évoquer un deuxième mandat à la magistrature suprême. « Je n’ai aucune réponse, je n’y pense même pas », a-t-il dit, tout en ajoutant « Nous sommes à 2-3 mois après la mi-mandat, c’est plus que trop tôt » de parler du deuxième mandat ». Il a assuré, dans ce cadre, que « l’essentiel, c’est qu’il reste encore deux années pour terminer et concrétiser mes engagements et c’est au peuple de juger par la suite » , ajoutant que « chaque chose viendra en son temps ».
Concernant le pouvoir d’achat des citoyens, le président algérien, M. Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé son engagement à poursuivre l’augmentation des salaires des travailleurs et à prendre les mesures nécessaires, l’année prochaine, pour assurer une vie décente aux citoyens. « Nous sommes à la quatrième phase du processus d’augmentation des salaires et nous continuerons à les élever de manière à assurer une vie décente », soulignant que ce processus doit être accompagné par « un contrôle des prix ».Il a expliqué, à ce propos, que plusieurs mesures allaient être prises l’année prochaine pour préserver le pouvoir d’achat, maîtriser l’inflation, renforcer la production et contrôler les prix.
Le dirigeant algérien a également souligné la nécessaire « généralisation de la numérisation » qui « deviendra un jour une réalité et tout sera révélé ».
Abordant le secteur de l’Education nationale, M. Tebboune a rappelé l’intérêt particulier qu’il accordait à ce secteur, s’engageant à améliorer les conditions socioprofessionnelles de l’Enseignant et à assurer le recrutement des diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS).
Interrogé sur une question sur les fonds détournés, le président Tebboune a déclaré qu’environ 20 milliards de dollars ont été récupérés. Dans ce contexte, le président Tebboune a souligné qu’« il y a de l’argent stocké dans des endroits, peut-être des couloirs ou dans d’autres endroits. Il n’est pas possible que l’un se permet d’avoir un avion privé et l’autre se lève à 5h du matin pour aller chercher un sac de lait».
Dans un autre registre , Tebboune a indiqué que « l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS ». Toutefois, le Chef de l’État a souligné que ce processus exigeait, d’une part, « la poursuite des efforts dans les domaines de l’investissement et du développement économique et humain », de l’autre, « de passer à la vitesse supérieure en matière d’exportation ».
Par ailleurs, le Président Tebboune a évoqué les relations algéro-françaises, soulignant que le « dossier de la Mémoire ne sera point occulté ».Il a, cependant, rappelé que les autres aspects de ces relations étaient « positifs », d’autant que « plus de 5 millions d’Algériens vivent en France », ajoutant qu » ‘il ne les abandonnera pas ». « Nous faisons en sorte d’entretenir la relation solide qui les lie à leur mère-patrie », a-t-il ajouté.
« L’Algérie traite avec la France d’égal à égal, sans renoncer au dossier de la Mémoire, ni oublier ce qu’avait commis la France coloniale à l’encontre du peuple algérien », lance-t-il.
Le président a tenu à rappeler le poids de l’Algérie au niveau africain l’Algérie au niveau africain. « Nous sommes une puissance en Afrique et la France, elle l’est en Europe. Nous sommes appelés à travailler de concert pour consolider nos relations. Mais, cela ne veut pas dire que l’on oublie les massacres, ni les enfumades perpétrés par la France contre le peuple algérien durant la période coloniale », a t-il déclaré , avant de conclure que la coopération sécuritaire qui lie Alger à Paris est au « plus haut niveau ».
D’autre part, le président algérien, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, que la diplomatie algérienne reposait sur les principes de paix et de refus de l’asservissement des peuples.
L’Algérie entretient de bonnes relations avec les pays asiatiques et les pays d’Amérique latine, et ses relations avec l’Europe « existent et seront renforcées davantage », a-t-il ajouté, assurant que les Etats-Unis et l’Inde sont également des pays amis.
Le Chef de l’Etat a annoncé une visite en Russie et en Chine, ainsi qu’une visite en Algérie du prince héritier saoudien, Mohamed Bin Salmane dont le pays entretient avec l’Algérie d’ »excellentes relations ».
Concernant la récente visite du Roi Abdallah II de Jordanie, le Président Tebboune a nié l’existence d’une médiation avec un quelconque Etat.
S’agissant du dossier libyen, le Président de la République a soutenu que l’Algérie était convaincue que les élections sont la seule solution pour ce dossier.
Quant à la question tunisienne, le Président Tebboune a insisté sur la non-ingérence dans les affaires internes de la Tunisie, qui « sortira inéluctablement de ses problèmes ».
Pour ce qui est de la cause palestinienne, M. Tebboune a exprimé son souhait de voir tous les pays arabes épris de paix œuvrer en 2023 avec l’Algérie, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU, pour permettre à la Palestine de « devenir un Etat à part entière au sein des Nations unies ».
Par ailleurs, le président de la République a insisté sur l’engagement sincère de l’Algérie en faveur de la réunification des rangs arabes, estimant que le Sommet arabe représente un véritable début de la réforme de la Ligue arabe.