Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a révélé les grandes lignes de l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour le règlement politique de la crise au Niger.
Dans une conférence de presse qu’il a animée hier mardi au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (Alger),le chef de la diplomatie algérienne a souligné que cette initiative est un résumé des consultations et des contacts menés depuis le premier jour du coup d’État militaire au Niger.
Cette initiative qui sera supervisée par une personnalité civile consensuelle se décline, en six axes et vise à la fois à rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays frontalier et à éviter toute intervention militaire aux conséquences néfastes sur toute la région, a déclaré Ahmed Attaf.
Cette feuille de route initiative prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au Niger dans une période de six mois au maximum dans le cadre d’une vision qui garantit le respect du principe de l’illégalité des changements anticonstitutionnels, d’une part et qui réussira à faire réunir tout le monde autour de l’option pacifique, loin de toute intervention militaire, d’autre part », détaille le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Pour la mise en œuvre de ces arrangements politiques, M. Attafa a affirmé que« l’Algérie entamera des contacts et des consultations approfondies avec toutes les parties concernées qui peuvent contribuer et aider au règlement
politique de la crise ou soutenir les efforts fournis en ce sens ».
Selon le chef de la diplomatie, ce plan de sortie de crise découle des dernières consultations menées au Niger et dans trois pays de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en l’occurrence le Nigeria, le Ghana et le Bénin, en sus des pays qui souhaitent soutenir le processus politique de sortie de crise au Niger.
Le plan de M. Tebboune comprend également l’organisation par l’Algérie d’une conférence internationale sur le développement au Sahel, dans le souci d’encourager l’approche de développement et de mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre des programmes de développement dans cette région qui a « cruellement besoin d’infrastructures sociales et économiques à même de garantir la durabilité de la stabilité et de la sécurité », a fait avoir le ministre .
Enfin, le ministre a rappelé que l’Algérie considère toujours Mohammed Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet, comme le président légitime du Niger, soulignant l’importance d’une approche diplomatique pacifique par rapport à l’utilisation de la force.