Le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah a annoncé, hier dimanche que l’élection présidentielle aurait lieu le 12 décembre, dans un discours à la nation, retransmis par la télévision publique.
Plus de cinq mois après la démission forcée du chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, M.Bensalah a indiqué avoir fixé la date de l’élection présidentielle pour le jeudi 12 décembre 2019 ,et ce dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, soulignant avoir procédé, le dimanche, à la signature du décret présidentiel portant convocation le corps électoral.
Cette convocation du corps électoral est intervenue quelques heures après l’installation officielle à Alger de l’Autorité nationale indépendante des élections présidée par l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi.
Le chef de l’Etat par intérim a « exhorté » les Algériens à « la mobilisation pour faire de ce rendez-vous le point de départ du processus de renouveau de la Nation » « , estimant qu’il était « temps de faire prévaloir l’intérêt suprême de la patrie sur toutes autres considérations ».
La date annoncée coïncide avec les délais réclamés par le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, véritable homme fort du pays depuis la démission forcée du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril. Le général avait réclamé début septembre la publication, en date du 15 septembre, du décret de convocation de l’élection présidentielle, ce qui permettrait au scrutin de se tenir avant la fin de l’année.
Vendredi dernier, les Algériens se sont mobilisés pour la 30e semaine consécutive de manifestations pour s’opposer à la tenue rapide d’une présidentielle. Ils demandent le départ des figures au pouvoir, M. Bensalah et le général Gaïd Salah en tête, le démantèlement de l’appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika avant tout scrutin, ainsi que la mise en place d’institutions de transition.